Pour une semaine qui s'annonce caniculaire, l'Histoire d'Irène a un goût de fraîcheur et de vagues. Irène, c'est une jeune fille de quatorze ans. Orpheline, elle vit dans une pièce qui jouxte une maison louée à des touristes hollandais. Sur un lit de pierre, elle repose son corps alourdi par une grossesse avancée. Elle va bientôt accoucher.
Irène vit sur une île grecque, une île au sol aride où les arbres peinent à trouver de quoi s'enraciner. Mais la jeune fille n'a, elle, pas besoin de s'attacher au sol. Son milieu, c'est la mer, et toutes les nuits, même l'hiver, elle va nager.
Le narrateur, lui, vient de Naples dont la première divinité, Parthénope, était aussi une "filles des vagues". C'est un écrivain de la soixantaine, qui vend ses histoires sur le marché. Irène et lui se retrouvent sur la plage, lieu où la jeune fille a été trouvée un jour, sans que l'on sache d'où elle venait.
LUI aime jouer avec les cailloux qu'il ramasse parfois parfois au bord de la mer, parfois au fond de l'eau. Il compose ensuite de ces étranges sculptures éphémères de pierres. Il frissonne au contact des vagues et attend.
ELLE nage avec les dauphins. Fille-mère au ventre plein, elle rejoint la nuit sa famille : onze dauphins menés par une femelle. Irène les aide à éviter les pièges des hommes.
ILS se racontent des histoires, du genre de celles qui font oublier la méchanceté des hommes.
Je raconte à Irène l'histoire de Jonas parce qu'elle ressemble à la sienne. Elle a été sauvée par les dauphins et élevée par eux.
Il existe une deuxième vie après la mer, déclenchée par une voix, par un quelconque "qoum", lève-toi, viens.
S'il ne s'affiche pas comme recueil de nouvelles, l'ouvrage d'Erri De Luca présente trois textes dont le premier donne son titre à l'ensemble. J'avoue avoir été totalement sous le charme de l'Histoire d'Irène au point d'en oublier les deux autres, qui sont pourtant aussi de bonne facture ! N'hésitez pas à emporter ce petit livre de 120 pages sous votre parasol, il vous rafraîchira.
MENTION SPÉCIALE à la dédicace : "Ma dette grecque"....
A écouter à ce propos une courte critique de 4 mn sur France Culture, ICI
A écouter à ce propos une courte critique de 4 mn sur France Culture, ICI
bon bin bref... voilà encore un auteur à lire :-)
RépondreSupprimerpuis-je te souhaiter de bonnes vacances, Margotte, et de belles lectures, ou est-ce encore un peu trop tôt?
@Adrienne : encore un peu tôt pour les vacances... je travaille encore, entre corrections et élèves en fin de parcours... mais ça commence à sentir bon la fin ! Je commence le tri d'ailleurs, et je regarde le soleil avec envie.
SupprimerPS : j'ai hâte de voir les photos annuelles des tas sur ton bureau avant le tri ;-)
Cela fait plusieurs fois que je vois le nom de cet auteur sur les blogs mais j'avoue que l'histoire ne me tente pas trop même si tu sembles avoir apprécié le style...
RépondreSupprimer@Maggie : je suis une adepte de l'auteur alors forcément... Il faut aimer les ambiances de conte ou le "réalisme magique".
SupprimerJ'aime beaucoup les livres de cet auteur et je note celui-ci que je n'ai pas encore lu !
RépondreSupprimerBonne fin d'année scolaire !!!
@Enitram : il est parfait pour l'été ce livre ! Et ouiiii, vivement la fin ;-)
SupprimerJe vais bientôt découvrir l'auteur dont beaucoup chantent les louanges, avec Le poids du papillon...
RépondreSupprimer@Bérénice : "Le poids du papillon" avait été un coup de coeur ! Je l'ai chroniqué il y a maintenant un moment. Bonne journée !
Supprimerun auteur que j'apprécie, et un peu de fraîcheur fait du bien, courage pour les corrections et après les vacances!
RépondreSupprimer@Luocine : oui, entre la canicule et les nouvelles peu réjouissantes aux infos, la fraîcheur fait du bien ;-)
SupprimerJ'ai lu ce matin un billet guère enthousiaste d'un grand fan de l'auteur pourtant... et ce soir je lis le tien... Deux visions, deux sensibilités, j'aime ces différences de ressentis... je n'ai pas encore lu cet auteur, on m'a conseillé Le poids du papillon...
RépondreSupprimer@Nadael : je confirme, le poids du papillon est vraiment très bien, et en plus, il est en poche ! Je me permets de te donner le lien de mon ancien billet, si tu veux voir de quoi ça parle : http://bruitdespages.blogspot.fr/2011/05/le-poids-du-papillon-derri-de-lucca.html
SupprimerBonne journée à toi !
J'ai repéré cette lecture évidemment (n'oublie pas que je suis une fan du milieu aquatique et j'ai une vraie passion pour les dauphins aussi) alors j'ai tout de suite pensé qu'il était pour moi.... Mais j'ai lu le billet de Jérôme qui m'a vraiment refroidi mais toi tu sembles assez conquise... Maintenant les nouvelles ne sont pas ce qui me convient le plus alors j'hésite un peu tout de même, mais je le mets tout de même dans vos billets les plus tentateurs, histoire d'y penser ;0) Bises (je viens de faire un billet sur une lecture que j'ai adoré, est ce que la lecture de Zou ne te tente pas, tu devrais tenter, il est magnifique !!)
RépondreSupprimer@Lor : oui, j'ai vu ton billet mais je n'ai pas encore eu le temps de le lire correctement !
SupprimerSinon, pour le livre d'E. de Luca, tu ne prends pas trop de risques. Le premier texte est le plus long et l'ensemble du livre reste court. Si tu veux, je le fais voyager jusqu'à toi ;-)
Cela fait bien longtemps que je n'ai pas lu Erri de Luca...
RépondreSupprimer@Bonheur du jour : c'est pourtant un des bonheurs du jour ;-)
SupprimerJe n'ai jamais rien lu de cet auteur...
RépondreSupprimerN'étant pas spécialement adeptes des nouvelles, je commencerai sans doute par un autre titre pour découvrir cet écrivain.
@Anne Sophie : tu peux commencer par "Le poids du papillon", c'est très bien pour un début ;-)
Supprimeroui je sais que je dois le lire celui-là, il me semble qu'il n'est pas assez léger pour cet été...
RépondreSupprimer@Violette : pourquoi "pas assez léger" ?
SupprimerBon we à toi !
Ah ! Il semble que tout soit rentré dans l'ordre pour votre blog, j'en suis heureux.
RépondreSupprimerDe Luca m'a totalement convaincu avec "Les poissons ne ferment pas les yeux", et depuis je le suis. Je tenterai bien l'histoire d'Irène.
@Christw : oui oui, j'ai réussi à régler le problème (grâce à M. Margotte...). Je note le titre d'Erri De Luca dont vous parlez et que je ne connais pas encore !
SupprimerUn joli opus et trois belles histoires où les mots d'Erri de Luca continuent à danser avec délicatesse ! J'ai beaucoup aimé aussi, avec un faible pour les deux autres nouvelles que j'aurais aimées plus longues...
RépondreSupprimer@Virginie : avec le recul, je me dis que j'ai (trop) peu évoqué les deux autres nouvelles, surtout la dernière qui est vraiment très belle.
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