lundi 30 avril 2018

Stop ou encore ?


Chers copinautes,
Le printemps est là et bien là... Lilas en fleur, arbres flamboyants... Des projets m'appellent et j'ai bien des choses à faire dans mon jardin. Je vous abandonne donc jusqu'à une saison plus propice aux activités d'intérieur. Je passerai tout de même relever les billets du challenge nordique, ce qui permettra de vous lire encore. 
Je vous souhaite de belles et nombreuses lectures,
Margotte


vendredi 13 avril 2018

Marathon de lecture "Un mois au Japon"

Lou et Hilde, notre duo de choc pour les mois thématiques, revient en force pour un mois au Japon assorti d'un RAT... Alors bien sûr, ceux et celles qui fréquentent ce blog et connaissent mes faiblesses savent que je ne pouvais PAS passer à côté ! En plus, j'ai au moins trois livres japonais dans ma PAL de l'Ancien Régime... l'occasion de les lire enfin (ou d'en lire au moins un). La seule contrainte de ce marathon de lecture s'arrête d'ailleurs à la lecture d'un ouvrage japonais. Pour plus de détails, rendez-vous chez nos deux organisatrices (lien ci-dessus).
Je vous retrouve donc ce soir, sans boîte à bento mais en espérant bien avoir attaqué un des romans de ma PAL !

Vendredi 13 avril 2018
20h30 - Début piano piano. J'ai commencé (et apprécié !) le premier livre extrait de ma PAL, Après les tremblement de terre de Haruki Murakami. 28 pages lues en 1/2h. Je sens que ce livre va être vite terminé. Mais pourquoi ne pas l'avoir lu avant ? là est la question...


Je vous retrouve plus tard si je tiens le coup, ou demain matin pour un bilan de la soirée.

Samedi 14 avril 2018
En fait de tenir le coup, hier soir, ce fut court (1h de lecture)... mais j'ai quand même lu trois nouvelles de Murakami, commencé un essai danois et continué un polar du nord qui était déjà en cours de lecture. Au total : 67 pages avant la fermeture des écoutilles qui fut rapide...



13h45 - Je vais continuer tout ça aujourd'hui, en sachant que je n'ai pas encore tourné une seule page, trop occupée par ailleurs ce matin. J'espère que l'après-midi sera plus axé sur la lecture ! Je vais retrouver un peu les copinautes et merci pour les supporters qui passent déposer de gentils commentaires d'encouragement !

18h40 - J'ose à peine faire un bilan de la journée... Après une prise de conscience difficile concernant le travail qu'il me restait à abattre avant lundi, j'ai pris un polar, je me suis attelée au labeur. Autant dire que les lectures du RAT en sont au point tristement mort. Mais j'espère bien me rattraper ce soir !  L'ambiance est-elle plus festive chez vous ? Je ne vais pas manquer de passer vous voir dans la soirée, ça me changera du boulot.

19h20 - Abandon lamentable dès la 2e mi-temps. La prise de conscience est dramatique côté travail en retard. je vous laisse et vous retrouverai en des temps meilleurs !

Bon week-end à toutes les marathoniennes et aux autres aussi

Les sportives du we :
- Lou
- Hilde
- L'Or rouge
- Nath


samedi 7 avril 2018

Casanova et la femme sans visage de Olivier Barde-Cabuçon

Attention ! coup de cœur intense pour ce roman policier historique qui se déroule au XVIIIe siècle. Je l'ai refermé difficilement, et suis déjà en train de songer à la lecture de la suite. Le deuxième volume, Messe noire, a d'ailleurs reçu le prix Historia du roman policier... Mais reprenons par le début.
Vous l'avez compris, ce volume est le premier d'une série qui présente les enquêtes du "commissaire aux morts étranges", le jeune Volnay (7 enquêtes publiées pour le moment). Ce dernier a obtenu cette charge après avoir sauvé Louis XV d'une mort certaine lors de l'attentat de Damiens. Ce premier opus s'ouvre sur la découverte du cadavre d'une jeune femme sans visage. Alors que Volnay patauge dans un Paris plein de mouches et de cabales, un deuxième cadavre présentant le même modus operandi est découvert ! Il faudra toute la rectitude du jeune homme pour mener à bien une enquête qui se déroule sur fond de conflit entre la Pompadour et le parti dévot.
Si l'enquête tient bien en haleine, on découvre aussi avec joie les compagnons du jeune enquêteur. Misanthrope, il travaille tout de même avec un moine étrange sur lequel nous allons apprendre bien des choses... Il possède également une pie bavarde à laquelle le moine impie apprend des grossièretés. Enfin, il sera aidé dans cette enquête par Casanova le libertin
Olivier Barde-Cabuçon excelle à restituer l'ambiance fin de règne de l'époque Louis XV. On découvre des détails concernant la vie quotidienne à Paris, tout autant que les dessous du règne de ce roi amateur de "chair fraîche"... J'ai trouvé que l'immersion se faisait tout naturellement. On sent que l'auteur est passionné par le siècle des Lumières et j'ai particulièrement aimé trouver les références littéraires et philosophiques semées dans l'ouvrage. Ainsi, chaque chapitre s'ouvre sur une citation (le plus souvent de Casanova), et l'on trouvait ensuite la citation mise en contexte dans le chapitre... Enfin, une vraie réussite selon moi, qui mérite que l'on découvre la suite !

Casanova
Extrait
La marquise de Pompadour scrutait la nuit à travers les rideaux de sa voiture légèrement entrouverts. Dans l'obscurité, le portail aux pilastres ornés de cerfs en bronze doré semblait la narguer.
Ses souvenirs la ramenèrent dans les premières années de ses relations avec le roi. Elle s'était efforcée de combler son ennui mortel en ne lui offrant jamais la même femme. Un jour, elle recevait son royal amant vêtue en simple villageoise pour un goûter campagnard à même le sol, une autre fois à la romaine allongée sur son lit, un autre jour encore en Espagnole ou bien en petit page androgyne. Elle pouvait aussi se grimer en un Pierrot aux joues enfarinées avec les lèvres rouges. Chaque soir, elle avait organisé pour  lui de petits soupers avec des proches triés sur le volet afin de le détendre et l'amuser. Elle l'avait suivi à la chasse, créé son propre théâtre pour le distraire. Rien n'y faisait.

lundi 2 avril 2018

Toni de Line Papin



Toni, c'est le nom du personnage principal de ce livre. Son histoire est racontée par Ezra, son cousin avec lequel il a été élevé. Ils ont passé tous deux de merveilleux moments au "Castel d'A**" où "toute la famille venait au début du mois d'août". Ce lieu de l'enfance et des vacances marquera à jamais les deux jeunes garçons et Toni cherchera ensuite à recréer l'ambiance magique de la "marionnette de souvenirs".
Alors que Toni a quatorze ans, il va vivre deux expériences fondatrices tout autant que destructrices, tout d'abord, il est confronté à une scène qu'il n'aurait pas dû voir et quinze jours plus tard, il perd sa mère. Il va alors s'enfoncer dans un deuil qui déteint sur la famille d'Ezra puisque son cousin va venir habiter avec eux.
"A y repenser, sa face portait déjà les catastrophes en elle. Elle avait la forme des secousses. Elle avait tout dit, à l'avance ; c'est pourquoi Anton n'a pas pleuré, pas une larme. Il y avait déjà les saillies pour dire."
Après le lycée, les deux jeunes gens partent pour faire leurs études supérieures à Berlin. C'est là que Toni "le météore" va se réveiller. Car il a toujours des idées surprenantes et géniales. Ainsi, au lieu de suivre leurs cours, ils vont aménager un espace désaffecté pour en faire un "palais", haut lieu de la vie nocturne de la capitale allemande.
Et c'est bien le thème central de ce roman, les lendemains qui chantent (ou qui déchantent...). Il analyse avec finesse les ressorts de l'énergie de la jeunesse, il brosse le portrait d'un lieu où la jeunesse se ressource mais aussi un lieu qui peut devenir mortifère.
Toni est un beau roman d'adolescence, qui évoque avec une grande délicatesse la force des souvenirs. J'avais lu avec plaisir le premier roman de Line Papin, L’Éveil, qui a obtenu le prix de la Vocation 2016. Ce deuxième roman confirme le talent de cette toute jeune romancière, elle a seulement 23 ans, et une belle carrière littéraire devant elle !
Merci aux éditions Stock pour ce nouveau partenariat.