L'avantage des lectures communes, c'est que cela donne un objectif. Et avec une absence de presque trois mois de la blogosphère, il fallait au moins Victor Hugo pour se remettre le doigt au clavier ! Alors, au point où j'en suis, autant avouer que je ne connaissais pas, mais alors pas du tout cette pièce de notre grand écrivain national. Victor, d'ailleurs, l'avait oubliée dans ses cartons et elle ne sera publiée qu'à sa mort, en 1886, dans le Théâtre en liberté. Juliette Drouet, fidèle auditrice, avait elle bénéficié d'une lecture privée et avait tout de suite repéré le côté inclassable de la pièce.
C'est du haut de son rocher d'exilé que Victor Hugo rédige cet opus surprenant. Tout en maudissant Napoléon le Petit, il rédige quelques-unes de ses œuvres les plus puissantes comme L'Homme qui rit, entre autres... et pour se délasser, il écrit les pièces de ce qui deviendra son Théâtre en liberté.
La pièce, courte (1582 vers), se divise en deux actes. Rédigée en 1867, entre Les Travailleurs de la mer et L'Homme qui rit. Elle met en scène une histoire étrange qui se déroule dans un temps indéterminé mais habité par un Moyen Âge fantaisiste. Sur l'île de Man, deux amants sont pourchassés par un roi jaloux. Pour abriter leur amour, lady Janet et lord Slada ont trouvé refuge au fond d'un cloître. Sur les pierres des ruines qui les entourent, des plantes vénéneuses. Ils peuvent donc s'aimer mais... ils ont faim jusqu'à ce qu'Aïrolo, fils de la sorcière Zineb, vienne les aider (où l'on apprend qu'il est difficile de vivre seulement d'amour et d'eau croupie...).
Pièce mise en scène au Théâtre de la Criée (voir ICI) |
J'ai lu cette pièce sans trop me soucier d'analyse ou même d'un éventuel billet à rédiger et me suis laissée porter par la fantaisie qui irrigue ce texte. J'ai aimé me retrouver dans cette atmosphère de conte qui vilipende le pouvoir arbitraire et les rois trop jaloux. La vieille Zineb a eu ma préférence, et me faisait presque oublier les tourtereaux. J'ai savouré les didascalies à rallonge qui proposent un récit dans le théâtre et goûté ce mélange des genres digne d'une marmite de sorcière ! Voilà une œuvre théâtrale à consommer sans modération et qui donne franchement envie de la voir sur scène...
Lu dans le cadre d'une lecture commune avec Claudialucia, Nathalie et Miriam. Cela compte aussi pour les chalenges romantisme et Victor Hugo, et pour le challenge théâtre d'Eimelle.
Merci pour le challenge!
RépondreSupprimerUn Hugo que je ne connais pas!
@Eimelle : de rien ! Un Hugo étonnant, qui donne envie d'aller au théâtre car cette lecture appelle la scène...
SupprimerMerci Margotte d'être sortie de ta retraite studieuse pour Victor Hugo. Tu as raison, c'est assez étonnant cette pièce, inclassable. Je l'ai vue cet été au festival mais cela ne m'a pas accrochée; depuis j'ai vu que même inclassable elle avait été mise en scène plusieurs fois ; cela m'a donné envie de la revoir sur scène.
RépondreSupprimerSi tu as le temps (miraculeusement) tu peux t'inscrire pour les lectures d'autres pièces de Théâtre en liberté. je suis tellement curieuse de les découvrir, je n'en connais aucune.
Je suis curieuse, est-ce que Théâtre en liberté est du même groupe que Poésie en liberté?
Supprimer@Claudialucia : oui, je pense m'inscrire pour les autres pièces aussi, je suis également curieuse de les découvrir, surtout après cette lecture ;-)
Supprimer@La Fabulogiste : je ne pense pas que ce "Théâtre en liberté" aille avec "Poésie en liberté" car je n'ai rien lu à ce propos dans la préface de la pièce. Mais cela demande à être vérifié... Il est vrai que Hugo s'est autorisé des "libertés" dans son statut d'exilé, peut-être que les poésies écrites à ce moment sont regroupées sous cette expression ?
SupprimerJe ne connaissais pas ce titre de Huguo.
RépondreSupprimer@Aifelle : moi non plus (je dis merci à cette lecture commune...).
Supprimersacré Victor, il ne cesse de surprendre (en bien, évidemment :-))
RépondreSupprimer@Adrienne : c'est qu'il avait de nombreuses cordes à sa lyre poétique cet homme ;-)
SupprimerTu t"es amusée? moi aussi!
RépondreSupprimer@Miriam : assez amusée pour participer à la prochaine lecture commune du "Théâtre en liberté" ;-)
SupprimerJe n'aime pas trop le théâtre mais il n'empêche que je suis ravie de te retrouver �� je te fais de gros bisous !
RépondreSupprimer@L'Or : moi aussi je suis contente :-) On pourra peut-être fêter ça avec un petit RAT d'Halloween ! Bises
SupprimerContent de vous revour après trois mois de pause !
RépondreSupprimerVais-je l'avouer? Hugo et le théâtre ne figurent pas parmi les classiques que je (re)lis et ce billet est l'occasion d'y consacrer du temps, d'autant qu'à la rentrée, il y a toujours une ambiance de classe d'école qui, chez moi, sied a ce genre de livre. J'ai prévu dans le même esprit "La divine comédie", on va voir le temps disponible...
@Christw : ah "La divine comédie"... je l'ai commencée cet été et n'ai pas eu le temps d'aller au bout. Un des grands classiques que je dois lire depuis des lustres...
SupprimerToi chez Hugo et moi chez Balzac nous revoilà plongées dans les classiques
RépondreSupprimer@Dominique : c'est souvent l'effet produit chez moi par la rentrée littéraire... l'avalanche et les sollicitations diverses, au lieu de me diriger vers les achats, me poussent vers les classiques... Enfin, j'ai quand même acheté "Cannibales" de Jauffret qui est un vrai "régal" !
SupprimerJ'adore Hugo mais je n'ai aps encore lu cette pièce, je le ferai.
RépondreSupprimer@Maggie : je ne la connaissais pas du tout avant cette lecture commune mais cela m'a vraiment donné envie de découvrir le "Théâtre en liberté".
SupprimerVoilà qui me tente bien, ça fait longtemps que je n'ai pas lu Hugo en plus !
RépondreSupprimer@Sophie : pour s'y remettre, c'est pas mal ;-)
SupprimerCoucou margotte, j'ai bien lu ton commentaire chez moi et oui ça serait top un rat ce week end, si tout va bien je le ferais avec grand plaisir avec toi, tu organises ça ? Je te fais de gros bisous
RépondreSupprimer@Lor : aussitôt dit, aussitôt fait... je lance l'affaire aujourd'hui, même si le délai, très court, risque de faire peu d'adeptes. On verra bien ! A ce we alors, bises
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