Voilà une lecture faite de manière totalement imprévue et qui a été la bonne surprise du mois de novembre... Je vous passe les détails sur les circonstances qui m'ont amenée à découvrir le premier volume des Thibault et précise que je ne connaissais de la saga que la série diffusée en 2003, avec Jean Yann dans le rôle du patriarche. J'en avais gardé un bon souvenir mais n'étais pas allée jusqu'à ouvrir le volume qui ouvre le cycle. La motivation était donc toute relative lorsque je me suis retrouvée avec le premier opus dans les mains... mais ça, c'était avant que je lise la première page car page tournée, Margotte ferrée ! Impossible de me détacher de ce volume qui s'ouvre sur la disparition mystérieuse de Jacques, le cadet des deux fils Thibault.
Les Thibault, c'est avant tout l'histoire d'une famille. Il y a le père, veuf, et ses deux fils. Antoine est médecin et Jacques, lorsque s'ouvre le premier livre, est encore étudiant. Le père appartient à la bonne bourgeoisie et mène d'une main de fer les hommes comme sa progéniture. Dans Le Cahier gris, le cadet s'est enfui du lycée avec un ami et il s'agit donc de le retrouver sans déclencher une alerte qui pourrait venir faire un peu d'ombre sur la légion d'honneur du père. Ce fameux cahier se révèle être le journal intime de Jacques. Il y révèle son attirance pour un camarade ainsi qu'un caractère entier et fougueux.
La force de l'incarnation des personnages caractérise ce livre (et sans doute sa suite) et c'est elle qui nous pousse à continuer la lecture. Chaque apparition d'un nouvel être, de manière subtile, nous donne envie d'en savoir plus sur lui. Ainsi, lorsque dans le deuxième chapitre, le père rend visite à Mme Fontanin, la mère du camarade de Jacques (ils ont fugué ensemble), elle semble apparaître devant nos yeux et immédiatement, nous avons envie d'en savoir plus sur elle. Nous voilà intéressés autant par sa réaction face au sort de son fils que par la vie de cette deuxième famille qui s'offre à nous. Il est rare d'être happé avec une telle force par des personnages.
Je me suis arrêtée pour le moment à ce premier volume,car j'avais hélas d'autres lectures "urgentes" à faire... mais la suite, intitulée Le pénitencier, m'appelle ! L'enthousiasme aidant, j'ai même envisagé une lecture commune (sur un an au moins...). Si certain(e)s d'entre vous sont intéressé(e)s, signalez-vous et je mets cela en place au plus vite (il y a huit volumes, d'inégale épaisseur, mais je vous garantis de grands moments de plaisir...).
Antoine, le père, et Jacques à droite |
La force de l'incarnation des personnages caractérise ce livre (et sans doute sa suite) et c'est elle qui nous pousse à continuer la lecture. Chaque apparition d'un nouvel être, de manière subtile, nous donne envie d'en savoir plus sur lui. Ainsi, lorsque dans le deuxième chapitre, le père rend visite à Mme Fontanin, la mère du camarade de Jacques (ils ont fugué ensemble), elle semble apparaître devant nos yeux et immédiatement, nous avons envie d'en savoir plus sur elle. Nous voilà intéressés autant par sa réaction face au sort de son fils que par la vie de cette deuxième famille qui s'offre à nous. Il est rare d'être happé avec une telle force par des personnages.
Je me suis arrêtée pour le moment à ce premier volume,
ça me dit... j'ai entamé cette lecture vers mes 16 ans, je crois que j'étais trop jeune pour apprécier ;-)
RépondreSupprimer@Adrienne : super ! on sera au moins deux alors :-) L'avantage des découvertes tardives, c'est qu'elles sont parfois encore plus enthousiasmantes que celles de l'adolescence...
SupprimerJe n'ai pas vu la série télé, par contre j'ai lu les romans vers une vingtaine d'années et j'avais apprécié.
RépondreSupprimer@Aifelle : après avoir lu le premier volume, je trouve que la série ne rend pas vraiment l'épaisseur des personnages, même si j'en garde un bon souvenir. Mieux vaut avoir lu l’œuvre, comme souvent !
SupprimerPrix Nobel en 1937, il me semblait oublié, injustement à te lire.
RépondreSupprimer@Tania : c'est vrai qu'on en parle plus beaucoup mais il est encore lu, réédité et adapté, ce qui est un signe de vitalité... et c'est vrai qu'il mérite d'être découvert.
SupprimerJe ne sais pas pourquoi j'ai toujours rêvé de le lire comme d'autres classiques qui attendent dans ma PAL ! Tu m'as donné encore plus envie !
RépondreSupprimer@Maggie : pour moi, ce fut une "obligation" au départ, obligation transformée en moment de pur plaisir de lecture. C'est pas beau ça ? ;-)
SupprimerJe me souviens de la série télé, la saga en lecture ne me tente pas, mais comme vous, une surprise positive pourquoi pas ?
RépondreSupprimer@Christw : des surprises comme cela, on en voudrait plus souvent !
SupprimerConnais pas la série télé, mais l'auteur fait partie des 'oubliés' que j'aimerais découvrir (à condition de mettre la main sur les livres, et d'accrocher bien sûr)
RépondreSupprimer@Keisha : on peut ajouter avant oubliés "injustement"...
Supprimertout pareil que Keisha, j'aimerais vraiment avoir du temps pour lire ces livres...
RépondreSupprimer@Violette : oui c'est un peu comme la Recherche... mais c'est beaucoup plus agréable à lire !
Supprimerje l'ai lu il y a quelques années , pas en totalité, sous la pression de la série télé qui m'avait donné envie
RépondreSupprimerJ'ai aimé globalement mais j'ai trouvé des longueurs malgré tout, des moments où l'on décroche
@Dominique : les volumes doivent être inégaux en effet, cela ne m'étonne pas, ayant lu une courte présentation des conditions de rédaction.
SupprimerJ'avais calé dès le premier tome.
RépondreSupprimer@Alex : pourquoi ? à cause des personnages ?
SupprimerBonjour Margotte, Les Thibault dans son intégralité est un des rares romans lus deux fois. Antoine et Jacques sont des personnages que l'on n'oublient pas. Et puis c'est une bonne évocation de la guerre de 14/18. C'est la guerre avant et après. J'ai versé ma larme quand on connait le destin des deux frères. Sans parler de la mort du père qui m'a rappelé des choses personnelles. Sinon, j'ai vu dans mes jeunes années, la version télé de 1972 avec Charles Vanel. Bonne soirée.
RépondreSupprimer@Dasola : j'ai été étonnée par la force qui se dégage de ces personnages en effet ! J'espère bien avoir le temps de continuer cette excellente saga romanesque... Bonne soirée à toi.
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