jeudi 3 novembre 2011

Le Petit Sauvage d’Alexandre Jardin


Un jour, Alexandre Eiffel, « empaillé de trente-huit ans », directeur d’une entreprise de serrurerie, s’aperçoit avec effroi qu’il est devenu une grande personne. Le petit garçon qu’il était, surnommé « Le Petit Sauvage » par son père, fait retour un jour où il tombe, dans une oisellerie, sur le perroquet de la famille qui l’interpelle au cri de « Le Petit Sauvage, tu es un fou ». Il prend alors la décision de renouer avec la fantaisie, la spontanéité et l’insouciance de son enfance.
« Où sont mes impatiences irrésistibles, ma férocité et mes désespoirs insondables ? Sentir avec acuité m’est désormais difficile, admis-je avec amertume. J’étais un cœur et ne suis plus qu’une tête froide. Je conçois les choses avec tempérance au lieu d’en avoir un sentiment vif. Au contact des sinistres en complet-veston que je fréquente, j’ai appris à régler mes émotions ; les hommes de bureau n’apprécient guère les expansions de l’âme. Alexandre Eiffel s’est insensibilisé pour supporter le cruisant réel des adultes. La sève s’est retirée de son corps qui, déjà, s’abandonne aux premières dérives de l’excès de poids. Ses besoins ne sont plus des envies mais une somme d’habitudes contractées au fil des ans. Il respire sans vivre. »
Voilà contre quoi Alexandre part en guerre. Il rachète la maison bénie de l’enfance, retrouve ses copains, et part en quête de son enfance retrouvée. L’ensemble fournit une lecture agréable et parfois drôle. J’ai pris un plaisir mêlé d’amusement à suivre le voyage à rebours de notre vendeur de serrures, même si j’ai trouvé ses travers parfois assez exaspérants. L’infantilisation est aujourd’hui à la mode… et les adultes qui refusent de grandir sont assez nombreux aujourd’hui pour que ce genre de comportement soit finalement assez peu exceptionnel ! Comme quoi le roman rejoint souvent la réalité… Enfin, cela reste une lecture agréable, et le principe de l’épopée littéraire à renouveler !... Avis aux amateurs et amatrices...

Participaient aussi à cette épopée Laeti, Maxime, Yv et Ameni

16 commentaires:

  1. oui oui il me semble comprendre ce que tu veux dire...
    ;-)

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    1. Wou-ais, j'é bin est-mèr le boûte oû il-y-avoir plin d'essplôzionz.

      (Ouais, j'ai bien aimé le bout où il y a plein d'explosions.)

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  2. c'est sûr que c'est un vrai sujet d'actu!!!

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  3. @Adrienne : alors toi aussi tu as déjà fait ce constat ?...

    @Elisabeth : oui, j'ai bien envie d'ajouter : hélas...

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  4. Je ne suis pas très fan d'Alexandre Jardin, je passe ..

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  5. @Aifelle : je ne suis pas fan non plus mais j'ai pris plaisir à lire celui-ci, surtout au début. Enfin, cela ne restera pas pour moi une oeuvre incontournable...

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  6. je l'ai lu il y a une éternité ! mais j'en garde un si joli souvenir...

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  7. Anne (De poche en poche)3 novembre 2011 à 17:55

    J'ai lu quelques livres de cet auteur : "Fanfan", "Lîle des gauchers" et "Les coloriés". Cela remonte à un petit moment mais j'avais bien aimé. Et puis, j'ai un peu abandonné jusqu'à la sortie en poche de "Chaque femme est un roman" que j'ai ajouté à ma PAL pour renouer avec l'écrivain. Mais le livre de ton article, je ne l'ai jamais lu ; peut-être un jour quand ma PAL ne ressemblera plus à la tour de Pise !!

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  8. @Océane : il y a de bons moments en effet ;-)

    @Anne : j'ai aussi eu ma période Alexandre Jardin... L'avantage, c'est que cela se lit vite et bien ! J'aimerai lire le dernier qui change complètement de registre (il revient sur son passé familial "chargé"...) : j'attends sa sortie en poche ;-)

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  9. que de souvenirs! A. Jardin était mon idole quand j'étais ado, j'ai lu et relu Le Zèbre. Et puis, j'ai mûri ... et je me suis rendu compte qu'il était loin d'être le meilleur! Mais il a la qualité d'avoir une belle vision de la vie, ce qui est rare.

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  10. @Violette : comme toi, j'ai lu A. Jardin plus jeune et je crois qu'aujourd'hui, il me semble un peu "fade". Toutefois, je suis d'accord avec toi sur cette vision positive qui fait parfois du bien ! C'est pourquoi j'ai quand même pris plaisir à cette lecture...

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  11. J'ai bien aimé mais probablement parce que c'était mon premier Jardin d'avant Des gens très bien ! Ceci étant, le livre n'est pas exempt de reproches notamment dans le surjeu de l'auteur

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  12. Je vois que nous sommes d'accord ! C'est vrai que le refus de grandir, la nostalgie de l'enfance sont des thèmes suffisamment développés pour qu'on attende plus.
    @v : J'aime beaucoup le "surjeu de l'auteur" bien vu ;)

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  13. @Yv : j'ai justement très envie de découvrir "Des gens très bien" où A. Jardin change enfin de registre...

    @Ameni : ce "plus" je crois qu'il se trouve dans son dernier roman, qu'hélas, je n'ai pas encore lu.

    Bon we à vous

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  14. Tu as oublié de dire que moi aussi j'ai participé :'( sniff

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  15. @Laeti : oups ! désolée... je vais de ce pas corriger ça (j'espère n'avoir oublié personne d'autre !). Bon we à toi

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