Avant même de commencer à vous parler de ce livre que j'ai adoré, je tiens à remercier Anne du blog Des mots et des notes, qui, ayant fait voyager ce livre, m'a permis de lire... Mon billet sera court car le plaisir de lecture l'a emporté sur toute volonté de prise de notes. En effet, lorsque j'ai découvert le livre dans ma boîte aux lettres, j'ai tout d'abord dansé le petit menuet des livres miraculeux. Ensuite, j'ai lu la première page. Et là, j'étais déjà accrochée... rivée au plaisir de la lecture à venir... Comme je disposais de peu de temps, j'ai soigneusement rangé le livre à l'avant de mon étagère "PAL", en attendant des jours meilleurs, c'est-à-dire les vacances de la Toussaint.
A l'arrivée des vacances, j'ai repris l'ouvrage que j'ai lu en quelques jours, disponible que j'étais avec un blog en mode "lecture" ;-) Oui oui, je vous entends, je ne vous ai rien dit de l'intrigue....
Nous sommes à Constantinople, en 1531. Elie, un jeune garçon fils d'un employé du marché aux esclaves, se passionne pour la peinture. Pourtant, il est juif et sa religion interdit la représentation. Mais il ne peut résister à l'appel du tracé et des couleurs. Il s'exile alors à Venise où il va enfin pouvoir pratiquer son art sous une identité d'emprunt, dans les ateliers de Titien. Alors qu'il est marié et au sommet de sa gloire, une relation amoureuse va venir perturber sa vie...
Avec ce roman, Metin Arditi nous fait doublement voyager. Il brosse un brillant portrait de la ville byzantine au XVIe siècle puis des rivalités à Venise. Nous sommes au marché des esclaves turcs comme nous serons ensuite dans les ateliers vénitiens. L'art, bien sûr, est omniprésent, ou plutôt, l'importance du regard. Né en Turquie, l'auteur est familier de l'Italie comme de la Grèce. Le cosmopolitisme de l'époque lui est familier, il a su transmettre à ses lecteurs la fascination pour la richesse qui naît de ces mélanges. Il invite aussi à découvrir de plus près la fascinante époque de la Renaissance. Un vrai coup de coeur !
Extrait (incipit du roman)
Titien, Jeune fille au miroir |
"- Elie ! Ton père s'est arrêté !
Cette manie qu'avait Arsinée de crier, alors qu'il était sous ses yeux !
Il se tourna vers son père. Le front baigné de transpiration, celui-ci pressait sur sa vessie et urinait en pleine rue, comme les portefaix et les mendiants... Depuis qu'ils avaient pris le chemin du Bazar, c'était la troisième fois. (...)
Il le dessinerait de face. Et il tricherait. Comme chaque fois qu'il faisait un portrait de lui. Il ajouterait de la force dans le regard, ou rehausserait le port de tête, ou donnerait un peu de dignité à la posture."
Il a tout pour me plaire, ce livre, il faut juste le temps!
RépondreSupprimer@Keisha : oui, c'est sûr qu'il te plaira ;-)
Supprimertrès fascinant ce livre : d'autant plus pou moi, merci pour le partage :)
RépondreSupprimer@Eda : un livre captivant et un vrai coup de coeur pour moi... Je viens d'aller visiter ton blog, mais hélas, je ne lis pas le turc ;-) En revanche, je suis ravie d'avoir des visiteurs de là-bas :-)
SupprimerDéjà noté, il faut juste que je dégage du temps (refrain bien connu ...)
RépondreSupprimer@Aifelle : c'est drôle en effet j'ai l'impression d'avoir déjà entendu cette petite chanson, mais où ? ;-)
SupprimerJe voulais lire La fille des Louganis du même auteur, j'ai fini par lire Le prince d'orchestre. J'ai noté celui-ci également.
RépondreSupprimer@Jules : je viens de trouver ton commentaire au milieu de spam bloqués par mon blog... mais le voilà enfin à sa place ;-) Bonne soirée !
SupprimerAh chic ! Je suis ravie du voyage accompli par ce bouquin. J'ai encore d'autres Arditi à découvrir dans la PAL.
RépondreSupprimer@Anne : est-il bien arrivé chez toi ? Bon we :-)
SupprimerLa littérature et la peinture...Un beau mariage dans l'idée...Et apparemment réussi, ici.
RépondreSupprimer@Olivier : ici, c'est réussi en effet, et avec brio en plus ;-)
SupprimerC'est aussi un vrai coup de coeur !!!!
RépondreSupprimerBon dimanche !
@Enitram : bon dimanche à toi aussi :-)
SupprimerHo il t'a fait le même effet qu'à moi, c'est rigolo, quand je l'ai reçu, je ne voulais pas le lire de suite, j'ai eu le malheur de lire les premières lignes et je ne l'ai pas lâché jusqu'au lendemain soir !!! Un bonheur ! J'ai hâte d'en lire un autre de lui mais le temps, toujours le temps... ;)
RépondreSupprimer@Asphodèle : oui, le temps, c'est bien qui nous manque cruellement !... Bonne journée à toi :-)
SupprimerJe n'ai lu que de bonnes critiques sur ce livre, je le lirai, je pense... un jour.
RépondreSupprimer@Nadaël : il est vraiment très bien, si tu as l'occasion de le lire, n'hésite pas !
Supprimerje l'avais commencé... et je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas fini ! Du coup, il faut absolument que je le reprenne depuis le début...!
RépondreSupprimer@Noukette : mais oui il faut le reprendre ! il est vraiment bien ;-) Bon we à toi
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