La capitale française a souvent été au centre d’œuvres littéraires. Dans son Paris romantique, Sylvain Ledda (universitaire spécialiste, entre autres, de Musset), adopte la démarche du Baudelaire du Spleen de Paris. Il s'arrête sur un événement, une anecdote ou un lieu qu'il fait revivre sous nous yeux. Mais vous vous en doutez, bien des éléments le séparent du poète : il dispose de la distance du temps... et il ne fait pas œuvre de fiction. La ville disparue : celle des Misérables de Victor Hugo arpentée par Javert, celle des Mystères de Paris d'Eugène Sue, s'anime soudain sous nos yeux et l'on se prend à vouloir continuer la flânerie grâce à nos classiques !
Le premier chapitre, "Physiologie de Paris", nous présente la capitale de 1827 avec ses 12 arrondissements (les 20 datent de 1859). Le deuxième s'arrête sur le soir de la première d'Hernani.
J'ai lu cet ouvrage paru l'an dernier aux éditions du CNRS comme une bonne série de nouvelles, chaque chapitre pouvant se lire de manière autonome. J'ai été particulièrement impressionnée par le 9e chapitre intitulé "1832 : l'année terrible". Il décrit l'épidémie de choléra qui laissa la ville exangue et qui raviva les terreurs ancestrales liées à la peste noire. Alors que les rues de la capitale sont animées par les festivités de la mi-Carême, des masques présentent des visages bleus aux traits émaciés qui paraissent tout droit sortis d'un récit horrifique d'Edgar Alan Poe. La réalité croise le jeu lorsque, la fête battant son plein, une première victime tombe. Elle présente le même visage bleui que ceux des masques et préfigure l'hécatombe à venir...
Si vous voulez plus de détails (je n'ai pas eu le temps de vous proposer un extrait...), écoutez cette courte présentation sur France Culture dans l'émission L'essai et la revue du jour. Bon we à vous.
Le premier chapitre, "Physiologie de Paris", nous présente la capitale de 1827 avec ses 12 arrondissements (les 20 datent de 1859). Le deuxième s'arrête sur le soir de la première d'Hernani.
J'ai lu cet ouvrage paru l'an dernier aux éditions du CNRS comme une bonne série de nouvelles, chaque chapitre pouvant se lire de manière autonome. J'ai été particulièrement impressionnée par le 9e chapitre intitulé "1832 : l'année terrible". Il décrit l'épidémie de choléra qui laissa la ville exangue et qui raviva les terreurs ancestrales liées à la peste noire. Alors que les rues de la capitale sont animées par les festivités de la mi-Carême, des masques présentent des visages bleus aux traits émaciés qui paraissent tout droit sortis d'un récit horrifique d'Edgar Alan Poe. La réalité croise le jeu lorsque, la fête battant son plein, une première victime tombe. Elle présente le même visage bleui que ceux des masques et préfigure l'hécatombe à venir...
Si vous voulez plus de détails (je n'ai pas eu le temps de vous proposer un extrait...), écoutez cette courte présentation sur France Culture dans l'émission L'essai et la revue du jour. Bon we à vous.
Voilà qui a l'air passionnant, j'adore Musset, Baudelaire et Paris ( à petite dose, en vacances, trois jours en passant)
RépondreSupprimerRien à voir, mais je suis plongée dans "Personna", impossible de trouver "Trauma" cet après-midi. Je tremble à l'idée de lire la fin ce soir, trop tard pour qu'une librairie soit ouverte. L'horreur, quoi !
@Athalie : je vois qu'on aime Paris du même amour... qui se satisfait de peu ;-)
SupprimerJ'ai souri en lisant tes aventures avec "Personna" (oui, bon, je sais, c'est pas drôle...). Tu comprends pourquoi j'étais contente d'avoir les deux tomes ? En revanche, même aventure de mon côté en ce qui concerne le passage de Trauma à Catharsis que je n'ai toujours pas :-( M'enfin, j'ai choisi finalement de faire une petite pause pour me remettre de mes émotions ;-)
Tu me rappelles que j'ai dans ma PAL un livre d'Eric Hazan, "l'invention de Paris". Il est peut-être temps de le ressortir. Je réalise en te lisant que la dernière épidémie de choléra n'est pas si loin de nous dans le temps.
RépondreSupprimer@Aifelle : tout à fait, pas si loin et quand on lit la description de la symptomatologie, on a pas vraiment envie de le voir revenir... Les progrès de l'hygiène et de la médecine (sans parler du traitement de l'eau courante) ont du bon ! Bon dimanche à toi.
SupprimerVoilà un livre qui s'accorde bien avec un air qui me trotte entête, la chanson de Zaz, "Paris sera toujours Paris", qui me donne très envie d'y retourner quelques jours au printemps. Sous le bras, ces tableaux d'une ville disparue peut-être, pour ne pas être trop déçu ?
RépondreSupprimer@Christw : le printemps est une bonne saison pour aller y flâner je pense ! Et avec un bon livre, c'est encore mieux ;-)
Supprimerce que j'aimerais, c'est vivre quelque temps à Paris et mettre mes pas dans ceux d'auteurs ou de personnages qui y ont vécu ou situé leurs histoires :-)
RépondreSupprimerce livre me semble un bon "guide", il serait dans mon sac et je m'installerais sur un banc ou dans un bar pour en lire un chapitre :-)
@Adrienne : depuis quelque temps, j'ai envie d'y aller pour revisiter le musée Camille Claudel (dans le musée Rodin !) visité il y a maintenant bien (trop) longtemps ! Ton idée est également très tentante :-)
SupprimerAh ça c'est sympa je vais voir s'il est en bibliothèque
RépondreSupprimer@Dominique : une lecture vraiment agréable qui a tout pour te plaire ;-)
SupprimerNostalgie, quand tu nous tiens.....
RépondreSupprimer@Alex : oui, c'est un peu ça... mais une douce nostalgie, et créatrice en plus ;-)
SupprimerEn quelque sorte un bon guide du Paris littéraire !
RépondreSupprimerY penser pour une prochaine escapade parisienne !!!
Merci et très bonne semaine !
@Enitram : oui, cela peut être un bon guide :-) Bonne semaine à toi aussi !
SupprimerJ'aimerais bien visiter Paris, effectivement, avec ce guide! Tu as fait une belle découverte avec ce livre!
RépondreSupprimer@Claudialucia : une découverte liée au hasard, en bibliothèque... quand le hasard fait bien les choses ;-)
SupprimerJe crois que cela me plairait bien, visiter Paris quand on y est née, il faut au moins un guide littéraire pour cela
RépondreSupprimer@Miriam : on connait toujours moins bien notre ville finalement (en dehors de cette part intime qui fait tellement partie de nous...) J'ai habité longtemps une grande ville et j'ai commencé à visiter certains de ses musées après être partie, lorsque j'y retournais en vacances ;-)
SupprimerAh, je me joins aux autres curieux de Paris. A lire avant d'y visiter le musée de la vie romantique, que je n'ai pas encore vu, par exemple. Je me permets de te signaler la rétrospective Camille Claudel à Roubaix, même si cela ne doit pas t'empêcher d'aller au musée Rodin que j'aime tant.
RépondreSupprimerhttp://www.roubaix-lapiscine.com/publications/217/camille-claudel-1864-1943.html
@Tania : je ne connaissais pas l'existence de ce "musée de la vie romantique"... Je note cela pour un prochain séjour à Paris ! Roubaix, c'est un peu loin pour moi, hélas... mais je vais visiter le site que tu as mis en lien. Bon we à toi.
SupprimerRien que le sous-titre (complètement modianesque) me donne envie de me jeter dessus. Parce que le titre pourrait induire en erreur, là comme ça "romantique" fait plutôt penser à "sentimental" qu'à "XIXe siècle". Je le veux.
RépondreSupprimerC'est noté Margotte, surtout chez cet éditeur.
@Galéa : à force de t'entendre parler de Modiano, Galéa, je vais être obligée de découvrir cet auteur !!! ;-)
SupprimerIl a tout tout tout pour te plaire, ce livre....
Je le crois aussi ;-)
Supprimerça a l'air très intéressant. C'est drôle, je vais justement à Paris demain !
RépondreSupprimer@Violette : oui, en plus il se lit vraiment comme un roman, ce n'est pas une étude érudite... Autant dire que pour une promenade à Paris, c'est tout à fait adapté (dans le train par exemple...). Enfin, avec ou sans, bon voyage et bonne flânerie parisienne :-)
SupprimerJe note ! Je vais essayer de le trouver à la bilblio ( j'adore tout ce qu'il fait !!!!)
RépondreSupprimer@Maggie : idem, je l'ai découvert en travaillant une année sur Musset, depuis, je prends tout ce qui porte son nom sans hésiter ;-)
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