Un matin de novembre, Emilienne Robichoux, solide « technicienne de surface » de la maison de feu Mlle Amiot (surnommée « Tante Léonie » par Proust…), découvre le cadavre de la présidente de la Proust Association. La société d’outre-Atlantique vient juste de réunir en France un groupe d’Américains devant assister à une série de conférence sur le romancier. Voilà qui s’annonce mal puisque les réjouissances proustiennes devaient avoir lieu dans la maison de la tante à la madeleine qui vient juste de devenir le lieu d’un crime. Et voilà qui s’annonce encore plus mal car le cadavre n’est autre que Mme Bertrand-Verdon, amie de la femme d’un ministre ! Cela ne va pas manquer de compliquer une enquête qui s’avère d’autant plus scabreuse que la présence des Américains pourrait bien devenir une épine dans un pied diplomatique. Le commissaire Jean-Pierre Foucheroux qui se trouvait dans le train en direction de la maison du culte proustien se voit donc assigné à résidence et prié de résoudre au plus vite, et avec tact, cette affaire. Il se trouve dépêché en renfort de la police locale qui n’a pas l’habitude de ce genre d’affaire, et encore moins celle de travailler avec des Parisiens.
C’est le deuxième opus d’Estelle Monbrun que je lis. J’avais particulièrement apprécié celui qui tourne autour de la maison de Colette, j’ai encore plus goûté celui-ci, premier de sa série sur les maisons d’écrivains. Trois raisons à cela. La première : les deux personnages récurrents, à savoir Jean-Pierre Foucheroux et Leïla Djemani apparaissent ici pour la première fois et l’on découvre les en partie l’origine des « failles » de ces deux personnages qui font leur intérêt. Ensuite, la romancière, spécialiste de Proust, est particulièrement à l’aise ici. Le roman est truffé de citations du grand romancier et l’on retrouve à la fois l’ambiance de la maison de Léonie tout autant que celle du premier tome de la Recherche. Enfin, je lisais en même temps le chapitre « Combray », je pouvais donc saisir les différentes allusions au roman ou au monde de proustien. J’ai également goûté la caricature du monde universitaire ainsi que de celui des chercheurs, toujours pleine d’humour sans jamais être complètement caustique. Un excellent roman, à savourer en buvant un thé agrémenté d’une petite madeleine…
Je m'empresse de noter ! Je n'avais pas entendu parler de cette auteur mais à cause de Proust, je suis forcée de le lire ! Ca a l'air assez amusant en plus (?)
RépondreSupprimerAH oui j'adopte !
RépondreSupprimerbonnes vacances à Combray :-)
RépondreSupprimerdis donc tu fais les choses sérieusement, toi, quand tu t'y mets!
@Maggie : oui, la dame à beaucoup d'humour, c'est donc une lecture divertissante ;-)
RépondreSupprimer@Caro : tu peux, sans soucis !
@Adrienne : oui, parfois trop d'ailleurs ;-)
RépondreSupprimerJe note aussi
RépondreSupprimerJe n'ai pas entendu parler de ce roman, je m'empresse de le noter.
RépondreSupprimerCette série est excellent et il est dommage qu'il n'en paraisse pas plus
RépondreSupprimerj'ai bien aimé celui là c'est divertissant, dans le même genre je te recommande meurtre à petite plaisance où l'on retrouve Marguerite Yourcenar !
Mais je préfère celui là
@Alinea : cela devrait te plaire je pense.
RépondreSupprimer@Aifelle : cette série, commencée, on a envie de tous les lire...
@Dominique : je sais donc quel va être le 3e de la série que je vais lire ;-) Merci pour ce conseil !
Bon we à vous trois
Un polar et Proust, je me laisserai bien tenter, comme toi, avec une madeleine et du thé.
RépondreSupprimer@Alex : sur ce roman policier, tu peux te laisser tenter sans problème ! Un régal (même sans madeleine...).
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