Est-il besoin de résumer le conte
de Lewis Carroll ? Alice, une petite
fille, se trouve près de sa sœur sur le gazon. Alors qu’elle s’ennuie et se
demande si la confection d’une couronne de marguerites vaut la peine de se
lever, une torpeur l’envahit et tout à coup… un lapin blanc aux yeux roses
passe près d’elle. Et devinez quoi ? le lapin parle et se met à
courir. Elle le suit lorsqu’il entre dans ce qui ressemble à un terrier, et
plonge alors dans un univers absurde et onirique. Dans ce monde étrange, elle
rencontre de bien drôles de créatures comme la vilaine dame de cœur qui aime à
faire tomber des têtes, qu’elles soient couronnées ou non.
L’avantage du mois anglais de
Lou…, c’est qu’il permet de (re-)découvrir des classiques. Je connaissais les
personnages bien sûr, ainsi que les épisodes majeurs de l’histoire, mais je
n’avais lu entièrement le texte d’Alice
au pays des merveilles. Voilà qui est fait et j’avoue que la question qui
m’est souvent venue à l’esprit était la suivante : qu’avait donc consommé Lewis Carroll pour écrire un texte aussi allumé loufoque ?
Car franchement, ce qui me restera de cette lecture, ce sont toutes ces images poétiques tout autant que bizarres.
Dans mon trio de tête :
1. La chenille qui fume son houka et qui propose à Alice de manger des
champignons (aujourd’hui, une œuvre pareille ne serait pas éditée mais
censurée pour incitation à la débauche envers mineurs de moins de quinze ans…).
Illustration d'Adrienne Segur |
2. Le Grimaçon qui m’a évoqué le joker dans Batman, géniale trouvaille
de cet auteur au sens de l’humour décapant.
3. Le Loir qui dort dans toutes les situations, même lorsque deux
personnes en appui sur lui conversent.
Illustration d'Adrienne Segur |
Mention spéciale pour les cours suivis par la Fausse-Tortue (extrait)
« Alice ne se sentit pas
encouragée à faire de nouvelles questions là-dessus, elle se tourna donc vers
la Fausse-Tortue et lui dit : « Qu’appreniez vous
encore ? »
« Et bien, il y avait le
Grimoire, répondit la Fausse-Tortue en comptant sur ses battoirs ; le
Grimoire ancien et moderne, avec la Mérographie, et puis le Dédain ; le
maître de Dédain était un vieux congre qui venait une fois par semaine ; il nous enseignait à Dédaigner, à
Esquiver et à Feindre de l’huître. (…)
« Combien d’heures de leçons
aviez-vous par jour ? » dit Alice vivement, pour changer la
conversation.
« Dix heures le premier, dit
la Fausse-Tortue ; neuf heures le deuxième, et ainsi de suite.
« Quelle singulière
méthode ! » s’écria Alice.
« C’est pour cela qu’on les
appelle ‘leçons’, dit le Griffon, parce que nous les laissons peu à peu. »
Merci donc aux éditions Magnard
pour cet envoi qui ne pouvait mieux tomber ! Dans l’appareil pédagogique proposé avec cette édition,
j’ai aimé les deux rabats. Le premier propose deux illustrations de John
Tenniel qui accompagnaient l’édition de 1865. Le deuxième propose une frise
historique et culturelle illustrée ainsi qu’un tableau synoptique des lieux et
personnages.
Et voilà une première participation au challenge de Miss Léo en catégorie littérature jeunesse !
J'aime toutes les illustrations d'Alice au pays des merveilles ! J'aime beaucoup ce conte que je relis volontiers ! J'adore le non-sens de carrol !
RépondreSupprimer@Maggie : je pense bien le relire aussi ! J'ai attendu longtemps pour m'y mettre enfin, mais me voilà totalement sous le charme...
SupprimerQuel beau texte pour commencer ! Et tu as raison : Lewis Carroll avait dû prendre quelque chose... ;-)
RépondreSupprimerBon dimanche ! :-)
@Fondant0chocolat : peut-être du chocolat ;-) Bon dimanche à toi et merci pour cette visite.
SupprimerJ'aime beaucoup la versions cinéma de Tim Burton, bien qu'elle ne corresponde pas à celle que j'au « vue » en lisant Alice adolescent.
RépondreSupprimerUn beau rappel d'un classique.
@Christw : j'ai justement prévu de regarder le film qui m'attend depuis longtemps... c'est l'occasion. Bonne journée :-)
SupprimerLes illustrations d'époque sont très belles. Je ne me souviens pas l'avoir lu, seulement vu au cinéma.
RépondreSupprimer@Aifelle : c'est un plaisir, de se plonger dans les illustrations de cet ouvrage qui visiblement inspire les dessinateurs... bonne journée à toi !
SupprimerJ'espère qu'il s'agit du texte non tronqué?
RépondreSupprimer@Keisha : yes, texte entier ;-)
SupprimerUn de mes pires ratages de lecture. Je n'ai jamais pu aimer ce récit. Il faut dire que je ne l'ai découvert qu'à l'occasion d'un de ces concours de fin d'étude qui ne favorisent pas le plaisir de lire!
RépondreSupprimer@Mango : lu juste pour le plaisir, c'est un régal... et je le relirai, c'est sûr ! Mais en période de concours, je comprends que l'on en garde pas un souvenir excellent.
SupprimerJ'ai lu Alice aussi il y a peu (dans une autre édition). C'est un émerveillement ce livre, de la fantaisie, de l'absurde, de la psychologie... j'ai adoré!
RépondreSupprimer@Nadael : nous avons découvert le même livre ;-) J'ai bien l'intention de le relire...
SupprimerAlice était l'un de mes romans préférés lorsque j'étais enfant. Je l'ai lu plusieurs fois, et j'avais même fait un exposé dessus en cours d'anglais (je devais être en seconde) !
RépondreSupprimer@Miss Léo : je pense bien le relire aussi, ce fut un total coup de foudre ;-)
Supprimermerci pour cette façon de revisiter le conte
RépondreSupprimerDifficile à trouver dans une édition imagée et accessible à des jeunes.
Je vais regarder si je trouve celle-ci en librairie
@Giovinetta : cette édition est très bien, elle est d'ailleurs conçue pour les collégiens, et, je pense, facile à trouver en librairie ;-)
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