"Madame Mère, au coeur de la nuit, je quitte mon lit pour venir, ici, vous écrire. Rien de nouveau, cette nuit encore l'angoisse m'a assaillie. La bête m'est familière maintenant, je sais lui tenir tête. Ma désespérance n'a plus de secret pour moi.". Ainsi s'ouvre Stabat mater. Cecilia, orpheline abandonnée par sa mère vit dans un orphelinat, à Venise, dans l'hospice de la Pietà. Durant ses nuits pleines d'angoisse, elle dialogue avec une mère imaginaire. Cet échange, avec ses promenades nocturnes, lui permettent de lutter contre des moments de terreur qui la portent sur les rives de la folie. "Madame Mère, vous m'apparaissez de plus en plus souvent quand je suis assise à la table du réfectoire, je vous vois ébauchée sur ma soupe, je me lève et cours vomir aux cabinets."
Mais Cecilia joue de la musique. Du violon. Et la recherche des sons accompagne sa quête de la mère. Car, à l'orphelinat, les filles les plus douées jouent et apprennent à copier la musique alors que les autres se destinent à la couture, à la cuisine ou à d'autres besognes. A 16 ans, la jeune fille forme déjà les plus jeunes à qui elle enseigne à jouer le chant de l'hirondelle. Dans cette vie monacale, deux événements viennent faire saillie, qui font modifier à tout jamais son destin. Un soir, soeur Teresa conduit cinq de ses pensionnaires, masquées et vêtues d'une robe rouge, dans un palais. Les jeunes musiciennes doivent ensuite jouer devant un vieillard moribond et d'autres hommes âgés.
Ensuite, dans cet univers confiné et peuplé de femmes, arrive un jour un nouveau professeur de musique qui vient remplacer un vieil abbé besogneux. Ce jeune prêtre aux cheveux roux n'est autre que Vivaldi. Il va convier l'héroïne à un étranger voyage au bout d'elle-même, par le biais de la musique. "Parfait, mesdemoiselles. Nous allons faire le tour du monde et du temps. En imagination. Vous deviendrez tout. La douceur et la furie. Vous avez tout en vous. En avez-vous aussi le courage ? Êtes-vous prêtes ?".
L'auteur, écrivain italien auteur d'essais sur la littérature, est né dans une chambre de cet ancien orphelinat vénitien et a voulut rendre un hommage au musicien ainsi qu'à ses anciennes petites élèves. Quel bel hommage ! Un véritable plaisir de lecture, à la fois délicat et passionné. De ceux qui donnent envie de (re)découvrir Vivaldi et de partir demain en Italie...
Vous pouvez lire aussi l'avis de Dominique.
voilà exactement le genre de bouquin qu'il me faut! et au lieu de me chercher un livre adapté à ma destination de voyage, je m'achèterai ce Stabat Mater et après il faudra que je m'arrange un petit séjour à Venise, pour enaccompagner la lecture ;-)
RépondreSupprimermerci Margotte, bonne journée!
Vu chez Dominique, merci pour la piqûre de rappel.
RépondreSupprimer@Adrienne : quel chance tu as de pouvoir découvrir ce livre (primé en Italie) sur place ! J'espère que tu nous proposeras encore de belles photos ;-)
RépondreSupprimer@Aifelle : oui, Dominique a rédigé un beau billet sur ce livre. N'hésite pas à le lire, je pense que tu vas aimer...
En allant embaucher il m'arrive le matin d'écouter le Stabat Mater en traversant les Monts d'Arrée, c'est pas encore Venise mais c'est pas mal non plus ! Je note ce livre dont je craignais qu'il soit un peu misérabiliste mais ton billet me rassure.
RépondreSupprimer@Moustafette : on peut donner de nombreux qualificatifs à ce livre mais pas celui de misérabiliste, aucune crainte à avoir de ce côté là ;-) J'aime beaucoup les Monts d'Arrée et cette musique leur va bien...
RépondreSupprimerUne façon originale d'entrer en Italie, si je puis dire :)
RépondreSupprimerun bonheur partagé est encore augmenté, heureuse que ce livre t'ai plu, c'est un petit bijou de finesse, il va faire le tour de la famille chez moi car je sais que mes filles vont aimer aussi
RépondreSupprimer@Océane : vrai ;-)
RépondreSupprimer@Dominique : c'est bien d'avoir des filles lectrices, j'ai aussi la chance de pouvoir échanger chez moi à propos des livres ;-) Et ce livre fait partie de ceux que l'on a envie de partager...
Très envie de lire ce livre qui semble avoir tout ce qu'il faut pour me plaire!
RépondreSupprimer@Mango : je pense en effet que tu peux y aller sans soucis ;-)
RépondreSupprimerAprès le billet de Dominique, le tien : que faut-il de plus? ^_^
RépondreSupprimer@Keisha : l'acheter ? Ou trouver une très bonne bibliothèque qui le propose en prêt ? :-D
RépondreSupprimerJe note!
RépondreSupprimerIl vient tout juste d'arriver ici! :)
@Lucie : un livre pour toi, c'est sûr !...
RépondreSupprimerMerci pour ta critique! Il donne envie ce roman!!!!
RépondreSupprimer@Agathe : je me suis régalée avec cette lecture, courte mais intense ;-)
RépondreSupprimerJe connais mal la littérature italienne, beaucoup mieux le cinéma transalpin.
RépondreSupprimer@Tietie : et bien tu peux commencer avec ce livre sans hésiter, c'est une perle ! Et en plus, il vient de sortir en poche ;-)
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