vendredi 1 avril 2011

Le voyage de Sparte de Maurice Barrès

« Comme le pèlerinage à La Mecque pour les musulmans, le voyage en Grèce, au tournant du XIXe siècle, est une étape obligée pour les hommes de lettres dignes de ce nom : un écrivain doit aller se dorer au soleil de l’Attique et se retremper aux sources de la civilisation classique. Aussi est-ce avec le sentiment d’accomplir son devoir que Maurice Barrès débarque à Athènes, un matin d’avril 1900. » Introduction de Charles Wright

   Sur les pas de Chateaubriand, Lamartine, Byron, Renan, Goethe et bien d’autres, c’est avec grand enthousiasme que Barrès débarque au Pirée, à trente-huit ans, l’Antigone de Sophocle à la main et l’âme grecque au cœur.
Après une lettre adressée à la Comtesse de Noailles, un premier chapitre long et pénible qui rend hommage au « dernier apôtre de l’hellénisme » à savoir Louis Ménard, l’auteur des Rêveries d’un païen mystique, le récit de voyage commence enfin.
  Que d'ennui, mais que d'ennui... Je suis arrivée après bien des efforts à "Une soirée sur l'Eurotas". Non que le livre soit mal écrit, bien au contraire. La prose est limpide, ciselée, souvent précieuse, mais je n'ai jamais pu oublier l'auteur. Or, l'auteur, nationaliste convaincu, ne peut s'empêcher, même dans un récit de voyage, de laisser transparaître ses idéaux... qui vont de l'élitisme à l'antisémitisme, en passant par un nationalisme tellement chevillé au corps qu'il s'épanouit même au détour d'une visite de l'Acropole. Des phrases telles que "J'ai eu l'honneur d'avoir Ménard pour collaborateur à La Cocarde (septembre 1894 à mars 1895), où furent ébauchées toutes les idées de la régénération (c'est moi qui souligne) française." me donnent franchement la nausée. Savoir qu'il a inspiré Proust ou Mauriac n'aura pas suffit à me faire avaler la couleuvre !... A ranger du côté des inspirateurs des partis nationalistes et/ou d'extrême-droite. Or, je n'ai pas ce type de catégorie dans ma bibliothèque...

Livre lu dans le cadre d'un partenariat organisé par BOB avec les éditions François Bourin

8 commentaires:

  1. ben tu sais, moi quand ça m'ennuie, j'arrête de lire et je passe à un autre... déjà que ma vie sera BEAUCOUP trop courte pour lire tout ce que j'ai envie de liere ;-)
    bon week-end!

    RépondreSupprimer
  2. @Adrienne : je n'ai pas terminé le livre en question... lire rimant mal avec souffrir !

    RépondreSupprimer
  3. Je n'ai pas encore lu Barrès, en revanche, j'ai aussi un partenariat avec BOB, voyage d'Hugo : espérons qu'il me fera vraiment voyager sans ennui !!!

    RépondreSupprimer
  4. @Maggie : avec Hugo, le voyage devrait être agréable... J'ai hâte de lire ton billet, j'ai un faible pour notre ogre littéraire du 19e ;-)

    RépondreSupprimer
  5. J'aurais bien aimé connaître la Grèce à cette époque mais pas avec ce monsieur !

    RépondreSupprimer
  6. @Moustafette : idem... Parfois, mieux vaut être seule que mal accompagnée ;-)

    RépondreSupprimer
  7. Un auteur que je n'ai absolument pas envie de lire, pour les problèmes que tu évoques. L'actualité nauséeuse me suffit ..

    RépondreSupprimer
  8. @Aifelle : je regrette bien de n'avoir pas choisi V. Hugo... dont je me sens beaucoup plus proche ! Il y a parfois des découvertes dont on peut se passer... Bon dimanche à toi

    RépondreSupprimer