samedi 21 juillet 2012

Les lames de Mo Hayder


On a les habitudes qu'on peut, et certaines sont tenaces... Ainsi, chaque été, j'achète le dernier Mo Hayder. Toutefois, n'ayant pas sacrifié à mon rituel l'an dernier, j'ai pu, cette année, acheter le dernier opus sorti en poche (cela tombait bien, elle n'a pas sorti de grand format). Cette lecture a été une bonne surprise car l'écrivaine propose quelque chose de plus abouti au niveau de l'écriture. 

L'intrigue
   Dans la petite ville de Bath située à 180 km à l'ouest de Londes, tout le monde se connaît. Les meurtres y sont plutôt rares et la ville se retrouve complètement en émoi lorsque Lorn Wood, adolescente jolie et fort populaire, est retrouvée morte au milieu des bois, une balle de tennis enfoncée dans la bouche. La macabre découverte a tellement secoué les habitants que personne n'ose plus laisser sortir ses enfants. Sally Benedict, mère d'une jeune fille de 15 ans et récemment divorcée, fait partie de ces parents fortement ébranlés par ce meurtre, d'autant que Millie, sa fille, connaissait la victime. Zoé, la soeur de Sally, va mener l'enquête sur cette sale affaire...

Mon avis
   Les habitués de Mo Hayder seront surpris par ce dernier opus. En effet, l'écrivaine, habituée des scènes extrêmes, propose ici un polar aux couleurs moins criardes mais très évocatrices. La construction narrative, tout d'abord, s'avère habille et réserve une surprise au lecteur (que je vais bien me garder de vous dévoiler). Ensuite, les scènes violentes et le rythme haletant sont remplacés par une progression plus lente mais qui ménage des effets d'accélérations qui viennent rompre la fine description de la vie dans une ville anglaise de taille moyenne. Ainsi, on passe de la découverte de la ville quotidienne de Sally, jeune divorcée qui a maintenant bien du mal à boucler ses fins de mois, à un meurtre que l'on a pas vu venir. Les personnages sont attachants, tant et si bien qu'on se prend à attendre la suite des aventures de Zoé, l'enquêtrice du roman, qui tente de cacher un passé qui passe mal. Les références au tarot permettent de naviguer à la frontière avec le fantastique, sans jamais y verser vraiment. Pour conclure, voilà un roman qui semble marquer un tournant dans l'oeuvre de cette romancière. Elle y déploie une vraie maîtrise du rythme narratif et s'amuse avec nos nerfs, sourire aux lèvres et coiffure impeccable... with a cup of tea ?

Mo Hayer

12 commentaires:

  1. Je n'ai jamais rien lu d'elle, ce n'est peut-être pas très grave ?

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    1. @Aifelle : non, je pense que tu survivras à ça ;-) En revanche, si tu dois commencer, l'idéal est de le faire avec "Tokyo". C'est vraiment un grand polar !

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  2. Je crois me souvenir que j'ai justement Tokyo dans ma PAL... De là à dire quand je l'en sortirai...

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    1. @Noukette : l'avantage des PAL en surpoids, c'est que l'on y fait de géniales trouvailles... Bon we !

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  3. Je ne connais pas du tout cet écrivain... Je vais voir à la librairie ce qu'il y a d'elle. Merci !
    Et bonnes vacances !

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    1. @Bonheur du jour : tu vas la trouver sans problème je pense... merci pour ta visite ;-)

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  4. S'il y a moins de scènes violentes, je me laisserai bien tenter... Et me retrouver à Bath ne me déplairait pas !

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    1. @Maggie : il y a une scène très violente, et une autre assez dure, autant dire, presque rien par rapport à ses autres romans... Je l'ai bien aimé pour ça car je supporte de moins en moins le sanguinolent, même en littérature...

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  5. comme d'autres, s'il y a moins de violence, pourquoi pas?! il faut sauter LA scène violente alors !

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    1. @Violette : exactement !... J'arrive bien tard pour cette réponse, j'ai dû louper ton commentaire ?...

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  6. J'ai découvert Mo Hayder récemment avec Birdman et je retenterais bien l'expérience. On m'a conseillé Tokyo bien sûr, mais celui-ci aussi me tente bien, d'autant qu'il se passe à Bath!!

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    1. @Alice : c'est vrai que Tokyo, c'est vraiment un livre extra ! Mais celui-ci, s'il est moins touffu du point de vu historique (en fait, il n'y a pas de références historiques du tout), se lit vraiment bien. Un bon petit polar ;-)

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