dimanche 27 mai 2012

Etonnants voyageurs 2012

   Chose promise, chose due. Je viens aujourd'hui vous faire un  compte-rendu de ma chouette journée à Etonnants Voyageurs (c'était hier). Tout d'abord, il faut préciser tout de suite qu'il a fait un temps magnifique ! Rares sont les années où je peux y aller sans emporter avec moi mon ciré... Cette année, j'étais simplement équipée de sandales... et l'amie qui m'accompagnait avait une serviette de bain ;-) Les promenades en intra-muros furent donc des plus agréables :


   J'ai commencé en poésie. Juste après le discours d'ouverture du festival, intervenaient pour le premier café littéraire de la journée Yvon Le Men (poète de Lannion) et Jacques Darras. Voilà bien longtemps que je n'avais lu un texte de ce poète breton. La présentation de son livre, Mes demeures en Bretagne, m'a totalement convaincue et je suis allée l'acheter au salon dans la journée. J'ai aimé la boutade lancée par Yvon Le Men J. Darras, la veille, lors du repas qui a précédé leur intervention au café littéraire "C'est avec la prose que j'ai pu acheter ma maison. Avec la poésie, j'ai pu acheter un bouquet de fleurs.".... 

Yvon Le Men se trouve près de la tenture rouge
  Dans un registre tout à fait différent, j'ai ensuite profité de la projection d'un documentaire de Jérôme Ségur, Himalaya, face aux abeilles géantes (2011). Il présentait l'initiation d'un jeune garçon népalais de 14 ans à une fonction bien dangereuse : la récolte d'un miel fabriqué par d'énormes abeilles. Cela se fait entre terre et ciel, le long de parois interminables, suspendu sur une échelle... Impressionnant ! 
Si vous voulez vous faire une idée, voilà un autre documentaire sur le sujet. Il manque la réflexion sur la transmission, chère au coeur de Jérôme Ségur, mais vous pourrez vous rendre compte du danger que courent ces hommes.


Après une cordiale pause repas, je suis allée écouter, en début d'après-midi, Maxime Chattam. J'ai particulièrement apprécié de l'entendre décrire ses habitudes d'écriture. Il possède ainsi un cahier sur lequel il note toutes les idées qui lui viennent à l'esprit. Il l'emmène donc partout. Ensuite, il range sur une étagère, les cahiers qui correspondent à des livres en devenir. En ce moment, sept cahiers (!) se trouvent alignés les uns à côté des autres. Les idées du premier cahier, lorsqu'elles s'étoffent, passent parfois sur les autres pages. Le prochain roman naîtra sans doute lorsque l'un des sept cahier sera déjà bien rempli, c'est à ce moment-là que l'auteur se mettra à travailler l'écriture d'un nouveau roman...

Maxime Chattam
Ensuite, un petit tour au salon du livre... mais il faisait chaud, il y avait du monde... alors que juste à côté m'attendait la plage ensoleillée... je ne me suis donc pas ruinée cette année puisque j'ai seulement acheté le livre ci-dessous ;-).
Le soir venu, au frais et au calme, j'ai pu lire en écoutant l'orage le très beau livre d'Yvon Le Men que je vous conseille vivement.


Il est accompagné d'illustrations d'Alejandro Vargas Aedo qui se marient à merveille avec le texte. Voici un extrait : 
"Ma maison est ainsi  ouverte aux quatre points cardinaux, aux milliers de livres qui ont trouvé leur place dans mes bibliothèques, aux visiteurs que je peux recevoir dans ma chambre d'amis. Ils viennent de tous les coins du globe, racontent leurs pays et partagent leurs lectures. C'est ainsi que l'on grandit. C'est ainsi que l'on fait le tour du monde en quatre-vingts poèmes. C'est ainsi que l'on triple ses identités jusqu'à l'infini qui galope aux frontières. "


Très bon we à tous(tes) et @ bientôt !

mardi 8 mai 2012

Etonnants voyageurs

 

N'est-elle pas belle l'affiche d'Etonnants voyageurs cette année ? Une véritable invitation au voyage ! Je vais vous laisser pour un moment en sa compagnie puisque, comme c'était prévisible, je suis obligée de m'éloigner encore de la blogosphère pendant un moment. Ce retour précoce (que voulez-vous, la chair est faible...) aura été de courte durée...
Je vous laisse donc jusqu'au mois de juillet. Mais, c'est sûr, je viendrai quand même vous faire un compte-rendu de mon passage au festival. Si certaines d'entre vous y vont, n'hésitez pas à me laisser un mot, nous pourrons peut-être nous retrouver là-bas, comme ce fut le cas l'an dernier avec Enitram :-)
Très bonne semaine à vous et à bientôt !
Margotte

lundi 7 mai 2012

C'est lundi, que lisons-nous ? (38)

Lu durant la semaine du 30 avril au 6 mai

- J'ai terminé Les Rêveries du Promeneur solitaire de Rousseau


- François Truffaut, L'homme-cinéma de Dominique Auzel et Sabine Beaufils-Fievez



- François Truffaut, Le cinéphile passionné de Dominique Auzel et Sabine Beaufils-Fievez


- Jean-Philippe Toussaint, L'urgence et la patience

 Mes lectures en cours

Rien ! Un vrai drame !

Ce que je vais lire cette semaine…

Je n'en sais rien encore...

Et vous, que lisez-vous ????


vendredi 4 mai 2012

L'alliance des trois de Maxime Chattam

 

Ce livre est le premier tome d'une série qui doit en compter sept, intitulée "Autre monde". Il inaugure le cycle premier, le cycle de l'homme. Le deuxième cycle s'ouvre par Entropia... mais je m'égare... commençons par le début : tout commence un jeudi après-midi. Matt, Tobias et Newton, jeunes collégiens, fréquentent une boutique de Manhattan spécialisée dans les jeux de rôle, "Le bazar de Balthazar" (cette boutique aura son importance dans les tomes suivants). Le jeune Matt, 14 ans, vit difficilement le divorce de ses parents, il porte des jeans et un grand manteau noir à capuche ainsi que les cheveux longs. Deux phénomènes vont le mettre en alerte durant la même semaine, comme si un événement étrange se préparait. Et en effet, quelques jours après Noël, "La tempête" arrive, une tempête extraordinaire qui promène avec elle des éclairs bleus qui pulvérisent les individus ayant le malheur de se trouver sur leur passage. 
Lorsque la tempête se calme enfin, Matt se réveille dans un autre monde. Les adultes, pour la plupart, se sont transformés en mutants et les animaux montrent des comportements agressifs inhabituels. Il semblerait que seuls les enfants et les adolescents aient survécus tout en ayant gardé leur état normal. Heureusement, Matt, en cherchant des survivants, va retrouver son meilleur ami, Tobias. L'aventure commence ensuite, alors que les deux garçons fuient la ville de New York dans une scène qui rappelle furieusement celle du Fléau de Stephen King (ben oui, on connaît ses classiques...). Les deux adolescents partent en direction du sud et vont devoir affronter de bien sinistres périls !
Si l'idéologie de l'ensemble s'avère simpliste, voilà une sympathique lecture de détente. Je me suis complètement laissée embarquée dans ce premier opus et j'ai tremblé avec nos deux adolescents qui seront bientôt trois (voir titre...). Dans ce monde nouveau où tout est à inventer et à redécouvrir, l'auteur a placé de biens moches bestioles pour notre plus grand plaisir. Après ses sombres thrillers (je pense à La trilogie du Mal), Maxime Chattam s'éloigne ici avec bonheur du sanguinolent  pour s'essayer à la science-fiction. Si le style n'est pas toujours au rendez-vous (certaines descriptions sont un peu écourtées à mon goût), en revanche, l'imagination foisonne et cela fonctionne !


Et pour honorer le monstrueux challenge de Za, voici l'un des monstres de la série (je n'ai eu que l'embarras du choix...) :

" La créature en deux pas fut à l'intérieur, sans un bruit. Avec ses échasses ainsi réduites, elle ne mesurait "plus" que trois mètres. La capuche tournait sans qu'on puisse voir ce qu'elle abritait, hormis les deux puissants faisceaux qui en sortait. C'était ses yeux...
L'échassier était en train d'examiner la pièce, promenant son regard aveuglant sur le sol, les meubles et les murs. (...)
Brusquement, l'échassier  qui était dans la pièce émit un sifflement, presque un hululement. Il venait de poser ses lumières sur la besace de Matt et s'en rapprocha.
Le manteau s'ouvrit sur un bras blanchâtre, à la peau épaisse, une main aux doigts trois fois plus longs que la normale humaine. La main palpa la table, telle une araignée immonde, avant de toucher la besace. (...)"

mardi 1 mai 2012

Le 1er mai, fais ce qui te plaît !

Aujourd'hui, c'est la fête du travail. Vous pouvez remarquer que je n'ai pas collé au substantif "travail" un quelconque adjectif qualificatif qui viendrait donner à ce mot une couleur toute particulière ou pire, une connotation tendancieuse... De plus, je résiste volontairement (mais difficilement) à l'envie de m'étendre sur un sujet qui donne à mes doigts une furieuse envie  de courir sur le clavier. Ce blog étant dédié avant tout à la littérature, je vous invite en revanche à lire l'excellent article d'Annie Ernaux intitulé "1er Mai, alerte à l'imposture". Bonne lecture, bon repos et bon courage pour ceux qui travaillent !
Annie Ernaux
Pour celles et ceux qui voudraient en savoir plus sur l'origine de l'engagement de l'écrivaine, vous pouvez lire aussi cette interview de l'écrivaine par le Nouvel Observateur (vous y trouverez aussi sa bibliographie).