vendredi 29 juin 2012

Les vrilles de la vigne de Colette

Après une longue période d'écriture sous la houlette de "l'impresario" Willy, Colette publie avec cet ouvrage son premier livre signé de son seul nom. Il paraît en 1908, trois ans après la mort de son père et deux ans après la fin de son mariage. L'oeuvre en gestation est alors dominée par le personnage de Claudine qui s'efface ici, alors que prend fin la période de l'"apprentissage". Ce recueil se compose de textes courts, fort différents les uns des autres. Le recueil de 1908 se composait de 18 textes. Les éditions de 1923, 1930, 1934 et 1950 verront l'ouvrage se modifier suite aux ajouts, corrections... L'édition du Livre de poche, dans la collection Libretti, propose la reproduction de celle de 1934.
Ce livre nous propose donc vingt-deux textes qui peuvent sembler disparates au premier abord, en lisant les titres, mais qui peuvent se regrouper sous trois grandes thématiques : les souvenirs de "l'autre versant" (c'est à dire de l'enfance), le "jardin des bêtes", les "portraits de femmes".

Colette
Je connaissais une bonne partie de ces textes, dont ceux sur les animaux que je relis toujours avec plaisir. Le dialogue entre Toby-Chien et Kiki-La-Doucette m'amuse toujours (j'ai gardé l'esprit très jeune en ce qui concerne nos amis les animaux). J'ai découvert ici Maquillages et Belles-de-jour où la prose se fait poésie, comme souvent chez Colette. "Je veux ce teint de fruit mûri en serre, et ces cils paradoxaux, et toute cette beauté école anglaise !" réclame la belle qui vient se faire maquiller. Mais surtout, j'ai découvert le magnifique texte Les vrilles de la vigne, que je n'avais pas encore lu... Peut-être est-ce le texte par lequel il faut commencer. De toute beauté, il invite à découvrir l'ensemble de l'oeuvre !
"Cassantes, tenaces, les vrilles d'une vigne amère m'avaient liée, tandis que dans mon printemps je dormais d'un somme heureux et sans défiance. Mais j'ai rompu, d'un sursaut effrayé, tous ces fils tors qui déjà tenaient à ma chair, et j'ai fui... Quand la torpeur d'une nouvelle nuit de miel a pesé sur mes paupières, j'ai craint les vrilles de la vigne et j'ai jeté tout haut une plainte qui m'a révélé ma voix."


mercredi 27 juin 2012

L'Amour médecin de Molière

DVD des éditions Montparnasse
 J'ai visionné la semaine dernière L'Amour médecin mis en scène par Jean-Marie Villégier et Jonathan Duverger pour la Comédie française. C'est l'occasion d'inaugurer ma participation au challenge En scène ! de Bladelor...
Cette pièce fut le premier spectacle joué par la troupe de Molière en tant que "troupe du Roi". La première représentation de cette comédie-ballet en trois actes eut donc lieu à Versailles, en septembre 1665. Cette pièce, réécriture du Médecin volant, connut un succès important puisqu'elle fut autant jouée que Le Misanthrope du vivant de Molière. Ce spectacle illustre la collaboration de Molière avec Lully (vivement encouragée par Louis XIV dont on connaît le goût pour la danse), on y trouve donc des passages musicaux dansés.

Lucinde (Léonie Simaga) et Clitandre (Loïc Corbery)
L'intrigue :
Lucinde, fille de Sganarelle (joué par Nicolas Lormeau), semble atteinte d'une maladie incurable. Mélancolie et Tristesse ne la quittent pas. Son père, désespéré par cette situation, ne sait vers quel saint se tourner. Afin de trouver enfin remède, il fait appel à des médecins. L'un conseille la revigorante saignée, l'autre un bon vieil émétique. Pour autant, Sganarelle n'est pas convaincu et se tourne vers Lisette (Cécile Brune), sa suivante, dont le bon sens préconise une bonne dose d'amour afin de supprimer définitivement la maladie. Ainsi, d'après elle, la solution serait un mariage avec Clitandre. Mais... Sganarelle ne veut bourse délier...

Lisette et deux médecins
Mon avis
J'ai pris grand plaisir à regarder ce spectacle. Avoir intégré les passages dansés redonne la couleur d'époque à cette pièce. La mise en scène, moderne, ne gâche pas le texte, au contraire. J'ai particulièrement apprécié le jeu sur les couleurs. La Musique est caractérisée par le bleu, Le Ballet par le jaune et La comédie par le Rouge. Les médecins, eux, sont en noir et leurs costumes renvoient aux personnages des pièces d'Alfred Jarry, ils sont ubuesques à souhait ! De plus, les acteurs sont excellents... Mention spéciale à Nicolas Lormeau et Cécile Brune pour leur parfait interprétation de Sganarelle et Lisette.


lundi 25 juin 2012

Sagan et fils de Denis Westhoff


C'est après avoir entendu le fils de Françoise Sagan à la radio (France Inter je crois) que j'ai décidé d'acheter ce livre. Ma participation au challenge Sagan, organisé par George et Sabio, a laissé des traces et je m'intéresse depuis de plus près à l'oeuvre de cette romancière finalement mal connue, à défaut d'être inconnue... Je n'ai pas encore lu l'ensemble de ses écrits, mais l'été sera peut-être l'occasion d'en parcourir quelques-uns... Enfin, je ne pouvais que m'intéresser à ce livre écrit par le fils unique de l'écrivaine, Denis Westhoff, âgé aujourd'hui de cinquante ans, exerçant le métier de photographe.

"Que l'on ne s'y trompe pas : je ne suis pas plus écrivain que détenteur d'une vérité absolue. Je me suis efforcé, au long de ces pages, de relater les faits dont je fus le témoin parfois attentif, parfois amusé, quelquefois ébahi, mais dont jamais, je crois, je ne fus le témoin désenchanté. (...) La place toute privilégié  que j'ai occupé à ses côtés me place aujourd'hui dans une position presque aussi inédite que désignée, celle d'un redresseur de torts de biographies." (incipit, p. 9).

Le ton est donné dès le début de l'ouvrage. Le fils de la romancière ne se propulse pas écrivain, il vient seulement nous transmettre sa vision de Françoise Quoirez, parfois proche, et parfois bien loin des préjugés qui entourent le personnage "Sagan". Il règle ses comptes avec une légende sans doute parfois bien lourde à porter, et nous propose un ouvrage qui nous permet de revisiter sereinement la vie de l'écrivaine. J'ai pris grand plaisir à lire ce récit biographique. J'y ai retrouvé l'univers de Françoise Sagan, ce mélange de vie tumultueuse et triste. Alors bien sûr, vous retrouverez sans aucun doute, dans les semaines qui viennent, un ou deux billets à propos du "charmant petit monstre" cher à Mauriac.

Denis Westhoff
"Car il arrivait chaque semaine de grosses enveloppes ou des cartons entiers remplis de la sélection des éditeurs, du choix des journalistes, de traductions diverses. (...) Mais il y avait aussi les livres que ma mère achetitait elle-même, ces romans qu'elle partait acheter la nuit, dans sa petite Austin Cooper, à La Hune ou au Drugstore Publicis Saint-Germain, et dont elle rentrait les bras chargés d'immenses sacs remplis à ras bords." p. 137

vendredi 22 juin 2012

Orphée et la morsure du serpent d'Yvan Pommaux


Depuis ma découverte de Lilas, je suis de près les publications d'Yvan Pommaux. Dans cet album publié en 2009, l'auteur et illustrateur revisite le mythe d'Orphée et ce, avec brio ! Le récit commence en 2009, pendant une fête de mariage. La jeune mariée va être mordue au talon par une vipère, ce qui donne l'occasion à l'une des invitées de raconter le mythe grec à un malheureux garçon, amoureux éconduit de la reine de cette journée.

""- Ne te tourmente pas... lui chuchote une jeune fille. Aujourd'hui les morsures de vipère ne sont presque jamais mortelles, et l'hôpital est tout près." Elle ajoute, un rien cruelle :
- "Nous sommes en 2009, tu ne t'appelles pas Aristée, et la mariée ne s'appelle pas Eurydice !" Devant l'air perplexe du garçon, elle s'étonne : "Tu ne connais pas la légende d'Orphée et Eurydice ? Alors écoute..."."

Se déroule alors le récit du mythe, parfaitement illustré. Les couleurs douces et la présence de la nature au travers des animaux et des arbres, emportent facilement les lecteurs, petits et grands, dans l'Antiquité grecque. Certaines doubles pages, particulièrement réussies, invitent à s'arrêter un peu :


Les enfants adorent... et moi aussi ! Mais ne croyez pas que tout se déroule dans un monde idyllique, car, comme vous le savez, Orphée descend aux Enfers où il va rencontrer le terrible Cerbère... J'ai aimé les illustrations comme j'ai aimé le principe de l'emboîtement narratif (le récit mythique est encadré par un autre récit qui lui se déroule dans le monde contemporain). Une vraie réussite qui me permet en plus d'ajouter un album au monstrochallenge de Za.

 

mercredi 20 juin 2012

Le fils de Jean-Jacques ou la Faute à Rousseau d'Isabelle Marsay



Je venais juste de terminer les Confessions de Jean-Jacques Rousseau (billet ICI) lorsque je suis tombée, totalement par hasard, sur ce livre d'Isabelle Marsay. Ah, les perles dénichées en librairie, en flânant entre les rayons tentateurs... Mais je m'égare... Vous n'êtes pas sans savoir que notre philosophe a eu cinq enfants en compagnie de dame Thérèse, celle qui fut sa compagne. Ces cinq bambins furent tous "confiés" aux Enfants-Trouvés, institution qui se chargeait de recueillir les nouveaux-nés abandonnés dans Paris. Ils étaient nombreux puisque durant l'année 1751, plus de trois mille enfants finirent à l'hospice.

10 février 1790 - Le roi Louis XVI et la reine Marie-Antoinette visitent l’hôpital des Enfants Trouvés à Paris
C'est à partir de ce contexte historique et littéraire que l'écrivaine Isabelle Marsay nous propose un très beau roman. Elle y fait vivre Bapiste, le fils aîné de l'écrivain. Le roman s'ouvre en 1746, alors qu'une sage-femme vient déposer l'enfant, âgé de deux jours, aux Enfants-Trouvés. Le récit déroule ensuite la vie de ce fils imaginaire. C'est l'occasion pour la romancière de brosser un tableau passionnant de la vie au XVIIIe siècle. Elle nous offre une image de la vie quotidienne sous l'Ancien Régime à la fois vivante et haute en couleurs. L'ensemble compose donc un roman historique fort agréable à lire.
Mais elle nous propose aussi une flânerie dans l'oeuvre de Rousseau puisque les chapitres qui concernent la vie de Baptiste alternent avec des extraits des ouvrages du philosophe. Ainsi, on entre très vite dans cette histoire, tout en se questionnant sur le choix de Rousseau. A la fois invitation à la découverte de ce siècle tout autant que de l'oeuvre de l'écrivain, ce roman est vraiment une réussite. L'écriture, fluide, nous conduit rapidement à l'envie de découvrir au plus vite la suite des aventures de l'enfant, mais elle invite aussi à la réflexion, sans ennuyer une seconde. De plus, l'écrivaine ne juge pas. Elle dépose simplement devant les yeux du lecteur un texte fictif et quelques pièces à conviction tirées des livres du philosophe... le tout associé à la question qui surplombe l'ensemble du texte : comment accorder ses paroles et ses actes ?...

J.J. Rousseau
"L'hiver, une trentaine de nourrissons étaient chaque jour déposés à l'hospice. Déposés par une sage-femme, parfois par les parents, ou par des passants qui avaient l'heur de découvrir de petits corps transis, souvent à demi-morts, dans des ruelles obscures, sur le parvis des églises, près des maisons cossues, à la merci de la nuit, des chiens, des rats ou des garçons de mauvaise vie.
D'autres petits étaient acheminés de la province vers Paris par des commissionnaires qui les transportaient sur leur dos, dans des boîtes matelassées qui pouvaient en contenir trois. Ficelés dans leur maillot, serrés, comprimés, respirant l'air par le haut, la plupart des nourrissons périssaient de faim, de fatigue ou de froid. (...)"

L'avis de George, tout à fait convaincue aussi...

mardi 19 juin 2012

Prometheus de Ridley Scott (2)


Comme de nombreuses critiques, je suis partagée concernant ce film dont peut-être j'attendais trop puisque je connais un peu (vous l'avez lu hier) la saga "Alien"... Ce film, censé être une préquelle d'Alien, a finalement évolué pour se transformer en vision plus globale de l'origine de l'humanité (rien que ça...).

L'histoire (variantes : Les racines du mal ou De l'origine de la bêbête)
En 2089, une équipe de scientifiques découvre une grotte avec d'étranges peintures datant du paléolithique. En effet, sur les parois de l'antre écossaise on peut voir un étrange personnage, une sorte de géant aux mains étrangement longues. Deux ans plus tard, voilà cette équipe dans un vaisseau spatial qui trace vers les confins de l'espace, comme quoi traquer le pictogramme peut mener loin... Le Prometheus les emmène sur la planète LV-223 qui serait celle qu'indiquent les mystérieux signes accompagnant certaines peintures rupestres.

J'ai aimé en trois points :

- Le côté grand spectacle. J'ai testé la 3D avec ce film et il faut avouer que les scènes d'extérieur sont particulièrement impressionnantes. Ainsi, l'ouverture du film nous plonge tout de suite dans le bain... Ensuite, la découverte du vaisseau sur LV-223 ou la scène de la tempête sont impressionnantes, tout comme les scènes d'atterrissage des vaisseaux.

Scène d'ouverture du film
- Retrouver l'univers d'Alien, le huitième passager et m'amuser à trouver toutes les références parsemées dans ce film. Ainsi, certaines scènes s'emboîtent très exactement sur le premier film et l'on peut ainsi comprendre comment le pilote extra-terrestre que l'on découvre avec effroi dans le premier opus en est arrivé là.


- Retrouver l'univers de Giger encore très présent dans ce dernier épisode. Et dans le registre "je retrouve mon univers familier", ce qui est bien dans ce film, c'est que les familiers des séries ne seront pas dépaysés car... Luther (Idriss Elba) dirige le vaisseau Prometheus, alors que Sean Harris qui s'illustre dans les Borgia, se trouve ici comme scientifique (un géologue), mais tatoué comme un chef de gang.

Sean Harris

Je n'ai pas aimé en trois points :

- L'abondance d'effets spéciaux. Trop d'effets tue l'effet... et à force de se concentrer sur les différents personnages qui, en 3D, envahissent l'écran et même en sortent pour se diriger vers nos pauvres mirettes qui n'en demandaient pas tant, on en oublie l'histoire. Alors certes, on en prend plein les oreilles et plein les yeux pendant la tempête qui ressemble aux débuts de l'apocalypse, mais après ? Oui, tout cela est parfaitement lisse, clair et parfaitement bien dessiné sur l'écran... mais cela m'évoque la différence entre le froid de l'acier et la douceur du papier. Il manque le grain, vous savez, le petit grésillement du vinyl qui rendait la musique plus vivante...


- Les trous dans le scénario. Il y a de nombreuses incohérences dans le film. Alors certes, le réalisateur a vu grand, il n'a cessé de le dire partout, mais il semblerait qu'il en ait oublié de peaufiner son scénar... Je vous invite d'ailleurs à lire cet article fort drôle à propos du film, ICI... Truffer le film de références à la saga ne suffit pas à faire du neuf, et encore moins à créer un univers cohérent.

Elisabeth
Ellen Ripley
 - Le mysticisme à deux balles. Ellen Ripley était une héroïne aux abdos d'acier, sans foi, mais avec de solides valeurs morales. Elle l'a montré dans le deuxième opus dans son comportement avec la petit Newt. La nouvelle héroïne tout droit sortie de Millénium (qui porte ici le nom d'Elisabeth...), a également des abdos d'acier mais aussi une croix autour du cou. Elle y tient au point de lancer une droite au premier qui tente de lui arracher. Qu'on se le tienne pour dit. C'est qu'elle tient cet objet de son père, mort dans des circonstances mystérieuses, en Inde en plus, haut lieu de la spiritualité pour occidentaux en mal de religiosité mal digérée. Alors, si elle ne brandit pas encore la croix à la face des aliens dans cet épisode, je pense que cela sera pour le deuxième de cette nouvelle série (qui devrait en compter trois). Enfin, toutes les explications pseudo scientifico-religieuses sont aussi fumeuses que peu crédibles. La scène où s'affichent les différentes oeuvres d'art censées détenir toutes le même message en direction des étoiles... s'avère affligeante. Tout d'abord par son côté prévisible, sans parler de son côté pompé sur Starwars (ben oui, on connaît ses classiques). Hélas, il n'y a pas Obi one kenoby et encore moins d'affrontement du mal contre le bien, non, juste un mélange peu digeste finalement d'un repas dont on a déjà bien profité dans les épisodes précédents...
Conclusion : bof ! Je crois que je vais revoir la série de La guerre des étoiles !



lundi 18 juin 2012

Prometheus de Ridley Scott (1) - Brève histoire de la saga "Alien"



J'ai bien des choses à dire à propos de ce film de Ridley Scott qui se veut remonter aux origines d'Alien, la vilaine bêbête de l'espace, à ne pas confondre avec les zinzins de l'espace qui ont beaucoup plus le sens de l'humour et dont les quenottes ne dégoulinent pas d'acide à vous blanchir les dents en moins d'une seconde... En effet, lire Proust l'été ne m'empêche pas de suivre avec passion les différents opus qui, depuis 1979, date de la sortie du mythique Alien, le huitième passager, sont venus enrichir une saga qui a fait date dans l'histoire du cinéma. Pour ceux qui n'auraient pas suivi, prière de commencer par le début, c'est-à-dire ici :
Dans le film d'origine, la peur naît de l'inconnu, et de ce que l'on ne voit pas, de ce que l'on croit deviner... qui va se révéler, bien sûr, pire que ce que l'on croyait ! La surprise, à l'époque, vint aussi de la découverte de l'univers fort sombre de Giger, le créateur du monstre halluciné et hallucinant... Un équipage de sept personnes navigue tranquillement dans l'espace à bord du Nostromo, un vaisseau de commerce. Après avoir capté un signal extraterrestre, ils vont ramener à bord un xénomorphe qui va leur attirer bien des ennuis... Seule Ripley (S. Weaver) survivra au massacre.
Sept ans plus tard, James Cameron (le réalisateur de Titanic), remet le couvert avec Aliens, le retour. Le pluriel est parfaitement adapté car dans cette suite, les bestioles sont nombreuses et l'ambiance est à la testostérone. Ripley, toujours jouée par S. Weaver, va rapidement prendre le commandement d'un équipage à l'armement surdimensionné mais qui ne va résister longtemps à Celui qui est muni de dents longues... Ici, ça dézingue à tout va, la chaleur monte, et l'on en découvre plus sur la manière dont les bêbêtes sont maternées par une drôle de nourrice... Après la scène culte de Sigourney Weaver en petite culotte, tous les afficionados connaissent la réplique culte de la même Sigourney à la fin du film...


Le troisième opus connaîtra moins de succès. Sorti en 1992, Alien 3 fut réalisé par David Fincher. Nous voilà en 2179. Ellen Ripley a finalement survécu à son dernier affrontement contre les bêbêtes. Manque de chance, sa capsule a été éjectée du vaisseau suite à un accident et s'est écrasée sur une planète aux habitants fort hostiles. En effet, sur Fiorina 161 se trouvent des prisonniers qui purgent de longues peines. Ces criminels endurcis vont bientôt trouver à qui parler puisque qu'il s'avère qu'une bestiole a survécu dans la capsule... La version dite "alternative" de 2003 proposée dans le coffret collector est plus complète et plus intéressante que le film proposé en salle qui a rencontré moins de succès que les deux premiers films de la saga.


Le quatrième et dernier opus, réalisé en 1997 par Jeunet, renouvela la saga avec brio. Dans Alien, la résurrection, on retrouve pour la quatrième fois Sigourney Weaver, mais cette fois-ci sous la forme d'un clone de l'ancien commandant du Nostromo (nom du vaisseau dans le premier épisode de la saga). Ce film, en dehors du fait qu'il renouvelle le mythe d'un point de vue plastique, questionne en profondeur le rapport à l'autre. En effet, il est beaucoup question de manipulations génétiques et d'expériences sur le vivant, ainsi que d'euthanasie. On retrouve ce genre d'interrogation dans l'excellent film de science-fiction District 9.Le combat contre les aliens en devient finalement secondaire, même si, bien sûr, il tient le spectateur en haleine... La séquence où les aliens, sous l'eau, poursuivent des membres de l'équipage est particulièrement réussie !


Deux films qualifiés de "cross-over" s'apparentent à l'univers d'Alien mais restent de bien moins bonne qualité : Alien vs Predator et Alien vs Predator : requiem. A dire vrai, j'appelle cela des "nanars"... même les titres fleurent bon la série Z (je vous épargne d'ailleurs les extraits ou la bande-annonce)...
La suite demain... 

Je pense pouvoir inclure ce billet dans le monstrochallenge de Za qui n'en demandait peut-être pas tant ;-)


dimanche 17 juin 2012

Les dimanches en photo (46) - 3D


Hier, je suis allée voir Prometheus au cinéma, en 3D... L'envie de rédiger un petit billet à ce propos me taraude ! Alors... à demain pour la suite ? Bon we à vous :-)

Les dimanches en photos sont aussi chez :