lundi 30 avril 2018

Stop ou encore ?


Chers copinautes,
Le printemps est là et bien là... Lilas en fleur, arbres flamboyants... Des projets m'appellent et j'ai bien des choses à faire dans mon jardin. Je vous abandonne donc jusqu'à une saison plus propice aux activités d'intérieur. Je passerai tout de même relever les billets du challenge nordique, ce qui permettra de vous lire encore. 
Je vous souhaite de belles et nombreuses lectures,
Margotte


vendredi 13 avril 2018

Marathon de lecture "Un mois au Japon"

Lou et Hilde, notre duo de choc pour les mois thématiques, revient en force pour un mois au Japon assorti d'un RAT... Alors bien sûr, ceux et celles qui fréquentent ce blog et connaissent mes faiblesses savent que je ne pouvais PAS passer à côté ! En plus, j'ai au moins trois livres japonais dans ma PAL de l'Ancien Régime... l'occasion de les lire enfin (ou d'en lire au moins un). La seule contrainte de ce marathon de lecture s'arrête d'ailleurs à la lecture d'un ouvrage japonais. Pour plus de détails, rendez-vous chez nos deux organisatrices (lien ci-dessus).
Je vous retrouve donc ce soir, sans boîte à bento mais en espérant bien avoir attaqué un des romans de ma PAL !

Vendredi 13 avril 2018
20h30 - Début piano piano. J'ai commencé (et apprécié !) le premier livre extrait de ma PAL, Après les tremblement de terre de Haruki Murakami. 28 pages lues en 1/2h. Je sens que ce livre va être vite terminé. Mais pourquoi ne pas l'avoir lu avant ? là est la question...


Je vous retrouve plus tard si je tiens le coup, ou demain matin pour un bilan de la soirée.

Samedi 14 avril 2018
En fait de tenir le coup, hier soir, ce fut court (1h de lecture)... mais j'ai quand même lu trois nouvelles de Murakami, commencé un essai danois et continué un polar du nord qui était déjà en cours de lecture. Au total : 67 pages avant la fermeture des écoutilles qui fut rapide...



13h45 - Je vais continuer tout ça aujourd'hui, en sachant que je n'ai pas encore tourné une seule page, trop occupée par ailleurs ce matin. J'espère que l'après-midi sera plus axé sur la lecture ! Je vais retrouver un peu les copinautes et merci pour les supporters qui passent déposer de gentils commentaires d'encouragement !

18h40 - J'ose à peine faire un bilan de la journée... Après une prise de conscience difficile concernant le travail qu'il me restait à abattre avant lundi, j'ai pris un polar, je me suis attelée au labeur. Autant dire que les lectures du RAT en sont au point tristement mort. Mais j'espère bien me rattraper ce soir !  L'ambiance est-elle plus festive chez vous ? Je ne vais pas manquer de passer vous voir dans la soirée, ça me changera du boulot.

19h20 - Abandon lamentable dès la 2e mi-temps. La prise de conscience est dramatique côté travail en retard. je vous laisse et vous retrouverai en des temps meilleurs !

Bon week-end à toutes les marathoniennes et aux autres aussi

Les sportives du we :
- Lou
- Hilde
- L'Or rouge
- Nath


samedi 7 avril 2018

Casanova et la femme sans visage de Olivier Barde-Cabuçon

Attention ! coup de cœur intense pour ce roman policier historique qui se déroule au XVIIIe siècle. Je l'ai refermé difficilement, et suis déjà en train de songer à la lecture de la suite. Le deuxième volume, Messe noire, a d'ailleurs reçu le prix Historia du roman policier... Mais reprenons par le début.
Vous l'avez compris, ce volume est le premier d'une série qui présente les enquêtes du "commissaire aux morts étranges", le jeune Volnay (7 enquêtes publiées pour le moment). Ce dernier a obtenu cette charge après avoir sauvé Louis XV d'une mort certaine lors de l'attentat de Damiens. Ce premier opus s'ouvre sur la découverte du cadavre d'une jeune femme sans visage. Alors que Volnay patauge dans un Paris plein de mouches et de cabales, un deuxième cadavre présentant le même modus operandi est découvert ! Il faudra toute la rectitude du jeune homme pour mener à bien une enquête qui se déroule sur fond de conflit entre la Pompadour et le parti dévot.
Si l'enquête tient bien en haleine, on découvre aussi avec joie les compagnons du jeune enquêteur. Misanthrope, il travaille tout de même avec un moine étrange sur lequel nous allons apprendre bien des choses... Il possède également une pie bavarde à laquelle le moine impie apprend des grossièretés. Enfin, il sera aidé dans cette enquête par Casanova le libertin
Olivier Barde-Cabuçon excelle à restituer l'ambiance fin de règne de l'époque Louis XV. On découvre des détails concernant la vie quotidienne à Paris, tout autant que les dessous du règne de ce roi amateur de "chair fraîche"... J'ai trouvé que l'immersion se faisait tout naturellement. On sent que l'auteur est passionné par le siècle des Lumières et j'ai particulièrement aimé trouver les références littéraires et philosophiques semées dans l'ouvrage. Ainsi, chaque chapitre s'ouvre sur une citation (le plus souvent de Casanova), et l'on trouvait ensuite la citation mise en contexte dans le chapitre... Enfin, une vraie réussite selon moi, qui mérite que l'on découvre la suite !

Casanova
Extrait
La marquise de Pompadour scrutait la nuit à travers les rideaux de sa voiture légèrement entrouverts. Dans l'obscurité, le portail aux pilastres ornés de cerfs en bronze doré semblait la narguer.
Ses souvenirs la ramenèrent dans les premières années de ses relations avec le roi. Elle s'était efforcée de combler son ennui mortel en ne lui offrant jamais la même femme. Un jour, elle recevait son royal amant vêtue en simple villageoise pour un goûter campagnard à même le sol, une autre fois à la romaine allongée sur son lit, un autre jour encore en Espagnole ou bien en petit page androgyne. Elle pouvait aussi se grimer en un Pierrot aux joues enfarinées avec les lèvres rouges. Chaque soir, elle avait organisé pour  lui de petits soupers avec des proches triés sur le volet afin de le détendre et l'amuser. Elle l'avait suivi à la chasse, créé son propre théâtre pour le distraire. Rien n'y faisait.

lundi 2 avril 2018

Toni de Line Papin



Toni, c'est le nom du personnage principal de ce livre. Son histoire est racontée par Ezra, son cousin avec lequel il a été élevé. Ils ont passé tous deux de merveilleux moments au "Castel d'A**" où "toute la famille venait au début du mois d'août". Ce lieu de l'enfance et des vacances marquera à jamais les deux jeunes garçons et Toni cherchera ensuite à recréer l'ambiance magique de la "marionnette de souvenirs".
Alors que Toni a quatorze ans, il va vivre deux expériences fondatrices tout autant que destructrices, tout d'abord, il est confronté à une scène qu'il n'aurait pas dû voir et quinze jours plus tard, il perd sa mère. Il va alors s'enfoncer dans un deuil qui déteint sur la famille d'Ezra puisque son cousin va venir habiter avec eux.
"A y repenser, sa face portait déjà les catastrophes en elle. Elle avait la forme des secousses. Elle avait tout dit, à l'avance ; c'est pourquoi Anton n'a pas pleuré, pas une larme. Il y avait déjà les saillies pour dire."
Après le lycée, les deux jeunes gens partent pour faire leurs études supérieures à Berlin. C'est là que Toni "le météore" va se réveiller. Car il a toujours des idées surprenantes et géniales. Ainsi, au lieu de suivre leurs cours, ils vont aménager un espace désaffecté pour en faire un "palais", haut lieu de la vie nocturne de la capitale allemande.
Et c'est bien le thème central de ce roman, les lendemains qui chantent (ou qui déchantent...). Il analyse avec finesse les ressorts de l'énergie de la jeunesse, il brosse le portrait d'un lieu où la jeunesse se ressource mais aussi un lieu qui peut devenir mortifère.
Toni est un beau roman d'adolescence, qui évoque avec une grande délicatesse la force des souvenirs. J'avais lu avec plaisir le premier roman de Line Papin, L’Éveil, qui a obtenu le prix de la Vocation 2016. Ce deuxième roman confirme le talent de cette toute jeune romancière, elle a seulement 23 ans, et une belle carrière littéraire devant elle !
Merci aux éditions Stock pour ce nouveau partenariat.

dimanche 18 mars 2018

Salon du livre et appel aux dons



   Le Salon du livre à Paris se déroulait ce week-end. Moustafette et moi y avons passé d'excellents moments, entre discussions animées et nombreux achats (j'envisage un appel aux dons pour le prochain salon...).


Les moments top

- discuter avec Marie-Hélène Lafon que j'étais ravie de rencontrer. Elle est accessible, cordiale, et j'ai eu une belle dédicace...J'ai acheté Le Soir du chien que je n'avais pas encore lu.
- Découvrir le stand coloré des éditions Zulma, puis celui des éditions de La Fosse aux Ours avant de discuter avec un éditeur luxembourgeois, fondateur de Hydre éditions, dont je vous reparlerai plus longuement.
- Admirer les livres russes qui sont magnifiques !



- Entendre parler le russe ou le français avec un bel accent slave.
- Trouver mon chouchou sf en version originale : ouiiiiiiiiiiii. Les livres russes, vraiment, sont beaucoup mieux et en plus, il paraît qu'ils sont moins chers qu'en France !

 
- Avoir de nombreux petits cadeaux... souvent de la part des petits éditeurs ou des éditeurs jeunesse. No coment !

 
- Déballer les livres ce matin et refaire le salon en empilant les livres... tout en rêvassant sur les nombreuses lectures à venir.


 Un très bon week-end donc. Il faudra bien faire un petit RAT édition spéciale pour lire tout ça... Bonne soirée à tous et toutes !


mardi 6 mars 2018

Les Lois du ciel de Grégoire Courtois

Résultat de recherche d'images pour "les lois du ciel grégoire courtois"Il était une fois un petit garçon qui s'appelait Enzo. Un jour, il partit en voyage scolaire avec ses camarades de CP. Il y avait aussi avec eux Fred, l'instituteur, et deux mamans volontaires pour accompagner les chères petites têtes blondes. Tout ce petit monde là partit en car, direction la forêt profonde du Morvan. Sauf que ce qui devait être une gentille petite escapade scolaire va vite se transformer en carnage genre Vendredi 13. Et oui, un ogre va surgir et personne n'ayant pensé à semer quelques galets blancs pour retrouver le chemin de la civilisation, tout ce petit monde va disparaître. Pas de pitié pour les gosses ! Et ne croyez pas que je dévoile l'intrigue car la quatrième de couverture annonce la couleur : noire... personne ne reviendra de ce voyage.
Vieille habituée des polars bien noirs, j'avoue avoir frémi à la lecture de ce roman. Clairement, l'avertissement "âmes sensibles s'abstenir" est ici tout à fait adapté. Car c'est de la "cuisine sanglante" qui évoque fortement le cinéma d'horreur. S'il est publié dans une collection de livres policiers, je trouve qu'il s'apparente plutôt au récit horrifique. C'est peut-être bien d'ailleurs ce qui fait que je n'ai pas détesté ce livre, c'est qu'il se joue des codes et des genres, tout comme il se joue de la bienséance en ce qui concerne le monde "sucré" de l'enfance. On sent chez l'auteur un plaisir jubilatoire à dézinguer tout le monde, y compris dans des circonstances atroces ! On flirte par moment avec le malsain, mais c'est pour mieux souffrir mon enfant faire réfléchir le lecteur (oui oui). Je ne vais pas en dire plus sur la mort particulièrement horrible mise en scène à la fin car cela vous révélerait le dénouement. Sachez seulement que le monde de l'enfance n'en sort pas indemne, et le lecteur non plus... Grégoire Courtois est décidément familier des morts particulièrement originales tout autant qu'atroces (déjà, dans Suréquipée, son précédent roman, un homme mourait dans des circonstances plus qu'étranges). 
Je ne conseillerai pas ce roman à tout le monde, mais je conseillerai à tous et toutes de suivre ce jeune auteur très prometteur ! J'aime sa manière de jouer avec les codes des genres littéraires et j'aime sa manière de raconter. Je suis sûre qu'il a encore bien des histoires dans son sac de conteur... et j'attends que son premier roman, publié aux éditions Le Quartanier, soit enfin publié en poche. Un auteur à suivre donc...
L'avis de Sandrine ICI.

mercredi 28 février 2018

Lecture commune Henrik Ibsen

     Début février, durant le RAT d'hiver du challenge nordique, grisée par la frénésie marathonienne, j'ai lancé une LC sur Ibsen pour la date d'aujourd'hui... Vous savez qu'entre temps, une vague de froid a saisi l'hexagone. Avec la vague de froid, une avalanche de travail s'est également abattue sur votre pauvre serviteur. Elle s'égare me direz-vous. Que nenni, vous allez voir ! Prise par le temps et les contraintes diverses, face à la date fatidique qui approchait, j'ai tenté l'esquive en prenant un livre court mais en lien avec le thème. J'entends déjà les voix chagrines : ah ah, elle fait comme les élèves un peu flemmards (oui, j'avoue...). Je viens vous présenter, très déçue, le résultat de toute cette affaire...
   Tout s'annonçait pour le mieux : de la littérature italienne et un auteur que je ne connaissais pas mais visiblement reconnu. Une quatrième de couverture alléchante avec ce type de citation : "Qu'ai-je d'autre à dire, Henrik ? Ceux qui liront cette vie écrite de ma main diront qu'on y raconte peu de choses sur ta vie et qu'il y a ici beaucoup de divagations." Une invite pour tous ceux (et toutes celles) qui pratiquent les chemins de traverse. Me voici donc partie, enthousiaste, dans cette lecture. Enfin, enthousiaste pendant environ trois pages, parce qu'après, à part les illustrations (oui, je régresse en plus), je me suis ennuyée ferme. 
   L’œuvre a été rédigée en 1943. On nous la présente comme une œuvre "miniature" mais "majeure". Je pense être passée complètement à côté de la tonalité majeure. Quant à la tonalité mineure qui d'habitude, en musique, a ma préférence, je ne l'ai pas trouvée non plus, tout simplement parce qu'il n'y avait pas d'harmonie d'ensemble.
   En effet, on passe d'une réflexion sur le Northmannaland à la mort du frère d'Ibsen sans comprendre pourquoi ni comment. Toute une partie du livre est occupée par des réflexions sur le féminisme qui m'ont parfois parues plus qu'obscures, voire oiseuses. Il ne me reste, en fait, de cette lecture pourtant laborieusement (pour ne pas dire scolairement) terminée, absolument rien. Et bizarrement, rien du tout sur Ibsen. Un comble ! Je mets ça sur le compte de la fatigue, mais je ne suis pas sûre que cela explique mon ressenti. Si certain(e)s d'entre vous l'ont lu, n'hésitez pas à me donner un avis... Pour conclure, je range cette lecture dans la catégorie "à reprendre éventuellement, un jour de beau temps"
   Si certaines d'entre vous ont rédigé un billet, venez déposer le lien ici.

Le billet de Claudialucia ICI.


lundi 26 février 2018

Bénédict de Cécile Ladjali


   La découverte d'un livre, parfois, s'entoure de hasard, voire de mystère. Pour Bénédict de Cécile Ladjali, il y eut tout d'abord l'écoute d'une émission de France Culture, ICI. Sa lecture d'un extrait de son roman où il est question de la manière d'enseigner m'a décidée à l'acheter. Car Bénédict, personnage éponyme du roman, est professeur de littérature comparée. Il travaille en France mais également en Iran. Alors bien sûr, lorsqu'on connaît un peu Cécile Ladjali, on pense à sa propre histoire puisque, enfant adoptée en Iran, elle enseigne elle-même à l'université et retourne régulièrement dans le pays qui l'a vue venir au monde.
   Mais plus qu'un professeur, Bénédict est également un mentor. Adulé par ses édudiant(e)s, la manière dont il se donne corps et âme à son métier fascine les jeunes et gêne les rigoristes à Téhéran. Car Maître Laudes, tout en faisant partager son goût pour la littérature, refuse de laisser le monde se réduire à ce qui semble aller de soi. Son enseignement singulier s'inspire tout autant de la pensée soufie que des souffles puissants de l'Apocalypse. Il peut scander de la poésie occidentale comme des vers perses. Son amour des mots dépasse les frontières, les religions et même les frontières liées au genre.
   Et de genre il sera bien question puisque Bénédict joue sur son aspect androgyne, refusant une identité qui l'assigne à résidence, refusant le sort des femmes qui est imposé par le régime des mollahs en Iran. 
   Je ne veux pas en dire plus afin de ne surtout pas dévoiler ce qui fait tout le charme de ce roman, et son mystère. Car mystère il y a. C'est un livre qui invite à se défaire des pensées toutes faites. On plonge dedans comme on pourrait aller s'enivrer de silence dans un cloître. Tout y résonne. Le début s'ouvre d'ailleurs sur un "chemin de croix qui relie la chapelle des Vernettes à l'oratoire pour boire à la source miraculeuse".
   Composé d'une suite de chapitres, courts, il peut se lire en faisant des pauses. Elles sont bienvenues dans la partie qui se déroule en Iran où le sort fait aux femmes étouffe rien qu'à la lecture... J'avais besoin d'air pour continuer à arpenter les rues de Téhéran aux côtés du personnage principal... Enfin, pour conclure, c'est un vrai coup de cœur ! Le genre de livre que l'on oublie pas. Qui prend sa place tout seul, auquel on repense car il est riche, dense, tissé de références sans être lourd. Quel régal ! A rédiger ce billet, j'ai déjà envie de le relire...

lundi 5 février 2018

RAT d'hiver du 2 au 4 février - Le bilan !

     La démarche des oies de ce logo correspond tout à fait au bilan de ce RAT chaloupé... Commençons par dire que les objectifs n'ont pas du tout été atteints ! Exit le niveau Njörd du dieu de l'abondance qui réclamait 12 h de lecture et/ou 500 pages... Mais j'ai tout de même lu 9h et 473 pages, ce qui n'est déjà pas si mal, voire tout à fait honorable ! J'ai été un peu ennuyée par les livres à terminer, mais en même temps, c'était à faire et tout a été bouclé : merci le challenge !
  Ibsen, le pauvre, a été totalement oublié dans la bataille... au profit du polar d'Asa Larsson (j'en suis à la moitié environ). 
   Enfin, comme toujours, le principal réside dans le plaisir pris dans ces lectures communes. On découvre un peu l'univers des copinautes, on bavarde comme si on était ensemble auprès du feu, on lit en pensant aux comparses à qui il arrive de nombreuses aventures : Hilde rattrape une catastrophe dimanche, FondantGrignote découvre que Lardon Ier est un futur Nobel qui dévore déjà des œuvres intégrales, L'Or déniche une BD extra pour le challenge nordique pendant que Clarabel savoure, dépitée par une lecture décevante, un thé à la papaye qui fait vibrer les papilles de toute la blogosphère... 
   Et comme il y a toujours un plus, mention spéciale à nos deux accompagnatrices du week-end, Maggie et Claudialucia dont les commentaires ont été très appréciés ! Et voilà, un nouveau RAT terminé et on attend, plus frivoles que jamais, le prochain... 
   
Bonne semaine à toutes !
 

vendredi 2 février 2018

RAT d'hiver du challenge nordique - Billet de suivi

   Enfin j'arrive à venir rédiger ce billet... Après une journée bien remplie, j'ai réussi à louper le top départ du RAT ouvert depuis 19h. J'ai quand même réussi à aller chercher du thé pour le week-end : un bon thé aux épices et un "thé de la Belle Hélène" choisi en partie pour son nom (mais aussi pour sa délicieuse odeur chocolatée). Un polar suédois m'attend pour ce soir et je compte terminer Un Fils en or (il me reste une centaine de pages seulement). Un plaid douillet m'attend près du feu...
   Je vous retrouve ce soir pour un point nocturne et vous souhaite à toutes et tous une excellente soirée doublée d'une bonne nuit. 
   Une deux trois... direction le grand Nord pour un marathon de lecture follement scandinave ! Bonne lecture !


Vendredi 2 février 2018
22h30 - Hum... je ne sais trop comment annoncer la couleur ce soir puisque, au lieu de partir dans le grand Nord, je suis restée en Inde ! Mais c'est que je n'ai pas pu lâcher Un Fils en or avant de l'avoir terminé. Bilan de l'affaire : 2h de lecture et  131 pages lues (ou plutôt dévorées avidement car j'étais totalement suspendue à la suite des aventures d'Anil Patel et de son amie Leena). J'espère que je vais trouver le temps pour venir vous parler de ce roman de Silpi Somaya Gowda qui mérite vraiment qu'on s'y attarde...
Rien de bien nordique là-dedans me direz-vous. C'est vrai mais j'avais prévenu, j'ai de nombreuses lectures à terminer et, que l'on se rassure, le programme de demain sera plus orienté en direction du septentrion. Je pars sous la couette avec Le Sang versé de Asa Larsson, mais je ne pense pas tenir encore longtemps, surtout loin du feu...
A demain les copinautes !

Samedi 03 février 2018
8h30 -  Rien lu de plus hier soir, je ne voyais que des lignes danser au fond de mon lit... Je reprends donc tranquillement aujourd'hui. Le feu crépite, le chien fait sa sieste matinale et le thé aux épices n'attend que moi. Les conditions parfaites pour commencer un petit polar nordique ! Je garde Ibsen pour l'après-midi...
Et vous ? que lisez-vous aujourd'hui ?

10h20 - Après avoir traîné un peu chez les copinautes, je me suis enfin plongée dans Le Sang versé de Asa Larsson. Je crois que je vais prendre plaisir à découvrir le personnage principal, Rebecka Martinsson. J'ai pris soin pour une fois de commencer par le premier volume des aventures de cette avocate. En une heure, 48 pages lues pour le moment. La pluie (que l'on avait oublié en 24h...) est revenue et tombe sans discontinuer sous un ciel de plomb. Parfait pour lire sous un plaid !

13h15 - Avant la sieste... Encore une petite heure de lecture ce matin, lectures éclectiques et peu ordonnées... 21 pages de lectures professionnelles (je vous épargne les détails), 7 pages de la biographie d'Ibsen par Alberto Savinio et 22 pages du polar qui avance bien ! Je vous retrouve dans l'après-midi. Bonnes lectures !

15h15 - La sieste fut réparatrice... Une visite inattendue, un bon thé de Noël et zou, je pars faire des courses... et vous retrouve en fin d'après-midi. Oui, tout cela est assez désordonné et peu productif. Adieu le niveau Odin... mais qu'est-ce que ça fait du bien !

18h30 - Une heure de lecture seulement depuis le début de l'après-midi... mais une heure satisfaisante puisque j'ai terminé une lecture professionnelle (encore !). 29 pages et livre terminé, yes ! Je me suis ensuite plongée dans le polar d'Asa Larsson (20 pages lues), décidément très plaisant. Je ne peux m'empêcher de vous faire profiter d'un passage qui décrit quelques plats du grand Nord assez exotique pour nous. Mimmi, serveuse d'une auberge plus qu'improbable en bordure de forêt propose, au menu du jour, du tjälknöl :
"C'est une spécialité lapone. De l'élan congelé rôti d'abord et mariné ensuite, accompagné d'un risotto aux champignons et aux petits légumes." Mais il y a aussi du "sauté de rennes", du "ragoût d'élan" ou du blodpalt, du boudin farci fait avec du sang de renne"...
J'espère que tout le monde avance bien, je vous retrouve plus tard ce soir !

22h20 - Une petite heure de lecture ce soir, qui n'avait pas grand chose de nordique puisque j'ai terminé une relecture du Blé en herbe de Colette ! 43 pages d'une prose sensuelle et sensitive. Quelle écriture ! Je pars maintenant me coucher avec mon polar nordique en ne me faisant pas trop d'illusion sur le temps que je vais pouvoir consacrer à la lecture...
Bonne fin de soirée à toutes et à demain !

Dimanche 4 février 2018
Origine photo ICI

8h20 - Réveillée assez tôt, ce qui me permet d'afficher, à l'heure où j'écris, une première heure de lecture (37 pages de mon polar)... Rythme de tortue ce matin, entre bon feu et thé "vanille chantilly"... Je vais essayer de me concentrer sur mon polar aujourd'hui. Hier, ce fut un peu erratique car j'avais pas mal de livres à terminer (merci le challenge, j'ai tout bouclé !). Aujourd'hui donc, objectif Asa Larsson, doublé d'un objectif boulot que j'aimerais bien oublier...
Je viendrai faire un bilan de la journée d'hier dans la matinée, après le marché ! (où comment procrastiner avant d'attaquer ses copies...). Je vous retrouve tout à l'heure, bonne lecture !

13h - Rien de nouveau sous le soleil ! car oui, il fait froid aujourd'hui et donc, nous avons du soleil. Après un marché tonifiant, je me suis attelée à élaborer mon corrigé et à manier mon stylo rouge... Pfff, adieu le Grand Nord... J'espère bien toutefois caser une heure de lecture dans l'après-midi ! Une difficile prise de conscience en terme de travail restant m'oblige à vous dire que je vais avoir peu de temps :-( Je vous retrouve plus tard. Bon dimanche et bonne lecture !

http://sweetbriar-cottage.tumblr.com/post/11608256107418h45 - Désolée de vous avoir abandonnées mais scogneugneu j'ai travaillé tout l'après-midi... Je viens de me remettre un peu à la lecture. Je vous retrouve pour un point plus détaillé avant 20h et pour venir vous rendre visite ! A tout à l'heure...

20h - Enfin ! j'ai pu caser une heure de lecture et pile 50 pages. Je suis repartie très facilement dans mon polar du Nord, contente de me dépayser et de penser à autre chose qu'au travail... Je vais continuer cette lecture ce soir. Peu de chance que je me lance dans Ibsen, je n'ai pas la disponibilité d'esprit nécessaire. En revanche, avancer dans la découverte des aventures de Rebecka Martinsson me tente beaucoup ! Je vous retrouve donc plus tard, car j'ai bien l'intention de profiter de la soirée... J'espère qu'elle sera douce pour vous :-)

22h - Hop ! encore une heure de lecture et 65 pages de mon polar encore... Je vais aller m'installer sous la couette après être passée chez vous. Cette petite lecture nocturne m'a revigorée... dommage qu'il faille penser à demain... et éviter un coucher trop tardif ! Je vous souhaite à toutes une bonne nuit. On se retrouve demain pour le bilan. Faites de beaux rêves.


Les participantes (merci de bien vouloir les encourager...) :
- L'Or
- FondantGrignote
- Hilde
- Claudialucia (qui a dû abandonner mais qui sera présente pour nous soutenir !)
- Clarabel
On accepte les inscriptions de dernières minutes... même si le quatuor a tout pour faire des miracles sur ce marathon.

samedi 27 janvier 2018

Munch de Steffen Kverneland

   Noël a du bon ! et Mlle Margotte a du goût et de bonnes idées... puisque c'est elle qui m'a offert cet album enthousiasmant. Comme vous l'indique la couverture, il s'agit d'une biographie du peintre norvégien. Oui mais en ce moment, les biographies en bulles pleuvent comme la pluie sur la Bretagne depuis deux mois me direz vous. En effet, mais celle-ci vaut le détour à plus d'un titre !
   Tout d'abord parce que le dessinateur, Steffen Kverneland a fait preuve ici d'une originalité réjouissante. Il passe pour l'un des meilleurs auteurs de BD en Norvège, ce que je veux bien croire face à la qualité de ce volume consacré à la peinture. Le début donne le ton : le dessinateur s'est mis en scène avec Lars Fiske au moment de l'élaboration du projet, ce qui lui permet de nous expliquer la genèse du volume ainsi que les choix qui ont été faits. Ainsi, en buvant des coups avec son copain, il affirme : "Si je fait une série sur Munch, mon manuscrit sera un collage de citations à la lettre". "Génialix" lui répond son acolyte un peu aviné... Et c'est bien cette démarche qui sera utilisée, pour aboutir, sept ans plus tard, à l'album.

La version norvégienne du dialogue évoqué ci-dessus
   La biographie dessinée se tisse ensuite sur un collage de citations de Munch (il tenait un journal), de ses proches comme Strindberg, ou de critiques de l'époque. Des extraits de lettres sont également intégrés au récit. Les changements de points de vue permettent donc de brosser un portrait riche, tout en donnant un véritable rythme au récit. Les 275 pages défilent, on passe d'un discours de Christian Krohg à des phrases prononcées par Strindberg. Souvent, le dessin se modifie en fonction du point de vue adopté, ce qui donne une grande richesse graphique à l'ensemble. J'ai été impressionnée d'ailleurs par le talent du dessinateur, capable d'imiter Munch comme de se rapprocher de dessins à la Beb Deum.


  Alors bien sûr, on découvre avec intérêt la vie du peintre : la fascination qu'il exerçait sur les femmes, sa longue amitié avec Strindberg, le soutien que lui apporta Ibsen, etc. Mais j'avoue que la première lecture est fortement centrée sur les dessins car on peut vraiment parler de prouesse graphique. On passe de planches en noir et blanc, sobres, où l'aquarelle vient donner une touche de douceur, à des planches où dominent le rouge et les angles, en passant par des copies du travail de Munch intégrées aux cases ou à la page.


   Mention spéciale pour l'idée de l'intégration de photos de l'auteur qui se met en scène par exemple sur l'un des lieux visités pour l'élaboration de la BD. Tous les passages qui concernent la genèse des tableaux de Munch sont passionnants. Enfin, pour résumer, c'est un vrai coup de coeur ! Et en plus, figurez-vous qu'il a réalisé une biographie dessinée d'Ibsen... qui hélas n'est pas traduite en français. Si elle est traduite un jour, elle trônera très vite dans ma bédéthèque... 

lundi 22 janvier 2018

3 et 4 février 2018 : RAT d'Hiver du challenge nordique


     Alors que la pluie et la grisaille viennent ternir un hiver qui reste chaud mais plus qu'humide, je viens vous proposer de partir dans le grand Nord pour un week-end de RAT, les 3 et 4 février 2018. Le RAT sera l'occasion de rester au chaud, sous un plaid, à lire et à se reposer...

Modalités :

Le challenge se déroulera du vendredi 2 à partir de 19h au dimanche 4 à 0h. Il comportera quatre niveaux associés aux divinités nordiques :

- Niveau Odin : avec le dieu souverain de la mythologie nordique, vous partez pour 24 heures de lecture. Il faudra prévoir plusieurs plaids et du thé en abondance ! Vous pouvez aussi opter pour 1000 pages à lire (au choix !). Oui, 1000 pages, on ne plaisante pas dans les hautes sphères...
     * L'Or rouge 
 
- Niveau Njörd : le dieu de l'abondance tout de même. Il faudra donc lire 12h et/ou 500 pages.
     * Margotte 
     * FondantGrignote

- Niveau Freyja : la déesse de l'amour vous laissera un peu plus de temps... Vous devrez lire 6h durant ce RAT et les pages se tourneront au gré des vents et de votre humeur.
Les larmes d'or de Freyja par Klimt
- Niveau Freyr : avec le dieu de la vie, tout se fera à votre gré, choix des heures comme des pages ! Vous pouvez donc participer même sans être inscrit(e) à un quelconque challenge ou défi... L'objectif restant d'échanger et de s'amuser...
     * Claudialucia 
     * Hilde

   Pour les passionnées d'Ibsen, je lance à cette occasion une lecture commune qui pourra commencer durant le we de RAT et se terminer aussi pour les plus courageuses... Les billets toutefois ne seront publiés qu'à la fin du mois de février, le 28. Je laisse le choix de l’œuvre. Vous pouvez bien sûr vous inscrire à la lecture commune sans participer au RAT !
Pour les mordues de polars nordiques, le défi du RAT sera : lire un de ces polars. Là encore, au choix ! Ces deux lectures n'ont bien sûr rien d'obligatoire pour celles qui veulent participer. Une lecture du grand Nord est juste conseillée...
Les inscriptions seront prises sur ce billet
Pensez à préciser le niveau choisi !


Je me lance en niveau Njörd, avec dans le viseur un Ibsen et un polar. Si j'avance bien, le niveau Odin sera dans ma ligne de mire... Pour fêter cela, voici un nouveau logo ci-dessous. Bon we à tous et toutes !

lundi 8 janvier 2018

Mon prix Goncours des lycéens (1) - Nos Vies de Marie-Hélène Lafon


     C'est après avoir écouté l'émission L'heure bleue de Laure Adler que je me suis replongée dans la lecture de Marie-Hélène Lafon que je connaissais trop peu... Après une lecture intense de Joseph - un vrai coup de cœur - l'occasion s'est présentée de lire son dernier roman qui était en lice pour le Goncourt des lycéens.
   L'histoire se déroule sur fond de solitude urbaine. L'histoire, c'est celle de Gordana, une femme blonde aux cheveux rêches et à la poitrine plantureuse, avec des seins du genre "qui remplissent la photo". Gordana est caissière à Franprix. Elle survit plutôt qu'elle ne vit, s'économisant pour durer, vaillante au travail situé rue du Rendez-Vous à Paris. Le rendez-vous, c'est aussi celui de l'homme qui passe tous les vendredis matins  au magasin, présence silencieuse et tenace.
   N'attendez pas de cette lecture une romance faite de passions échevelées. Tout est question de style ici et, chez Marie-Hélène Lafon, le beau rôle appartient aux taiseux, qu'ils soient de la ville ou des champs. Comme ses taiseux, la romancière pèse ses mots, les choisis, les lisse, les malaxe et les dispose à la Flaubert. Il faut que cela claque, que cela porte loin. Elle nous laisse à voir et à entendre. C'est une musique et une ambiance. On ne se souviendra peut-être pas des détails de la vie de Gordana, faite de répétitions et de vagues moiteurs, mais on se souviendra du voile opaque qui la recouvre. C'est le voile des occasions manquées, celui des lendemains de fêtes qui déchantent, celui des renoncements qui finissent par laisser à la vie qui reste un goût amer. 
   Marie-Hélène Lafon vient de prendre sa place dans ma bibliothèque imaginaire (l'autre est encore en carton alors que je rédige ce billet...) entre Flaubert et Annie Ernaux. Je vise pour la suite son premier roman, Le Soir du chien, Renaudot des lycéens en 2001. 

L'incipit de Nos Vies
Elle s'appelle Gordana. Elle est blonde. Blonde âcre, à force de vouloir, les cheveux rêches. Entre les racines noires des cheveux teints, la peau est blanche, pâle, elle luit, et le regard se détourne du crâne de Gordana, comme s'il avait surpris et arraché d'elle, à son insu, une part très intime. Sa bouche est fermée sur ses dents. Elle s'obstine, le buste court et têtu, très légèrement incliné, sa tête menue dans l'axe. On devine ses dents puissantes, massives, embusquées derrière les lèvres minces et roses. Le sourire de Gordana éclaterait comme un pétard de 14 juillet.

https://delivrer-des-livres.fr/challenge-rentree-litteraire-2017/

vendredi 5 janvier 2018

Retour sur l'année 2017


     L'heure du bilan annuel des lectures est arrivé, et c'est toujours un petit moment de plaisir  ce retour en arrière qui permet de se souvenir de bons moments... Pas de grande surprise en ce qui concerne le nombre de livres lus qui reste à peu près stable, avec une légère baisse liée sans doute au changement de domicile... La grande nouveauté réside dans l'arrivée remarquée et remarquable du genre de la SF dans mon "bilan annuel". Ce genre représente 10 % de mes lectures, une vraie surprise ! Une bonne surprise aussi car l'année aura été marquée par des lectures enthousiasmantes de ce côté-là. Autre percée, le théâtre qui arrive maintenant en deuxième position des genres littéraires fréquentés. C'était un objectif, il est atteint... j'espère bien continuer à découvrir encore ce continent lié au spectacle vivant en 2018 ! 
   Les romans caracolent en tête, une fois de plus. J'ai décidé, cette année, de reprendre ma découverte des romans de Colette. Je relance donc le challenge que j'avais laissé de côté... (je proposerai un billet la semaine prochaine pour les inscriptions).

Les coups de cœur de 2017 :

- Meilleur classique : Le Grand Meaulnes d'Alain Fournier. Une merveille ! Trouvé dans une boîte à livres dans l'édition ci-dessous. Lu avec passion et émotion... Un grand merci à l'inconnu(e) qui a déposé ce livre dans la boîte !


- Meilleur roman : La Désoeuvre de Karine Henry. Livre suivi de très près par Summer de Monica Sabolo et La Terre qui penche de Carole Martinez...


- Meilleure pièce de théâtre : Une Maison de poupée d'Ibsen. En lien avec le théâtre, coup de cœur absolu pour Titus n'aimait pas Bérénice de Nathalie Azoulai.


- Meilleur livre de SF : Le Paradoxe de Fermi de Jean-Pierre Boudine. 
- Meilleur polar : Les Infâmes de Jax Miller
Mention spéciale au livre de plus flippant de l'année : Troupe 52 de Nick Cutter (attention, âmes sensibles s'abstenir).

Et vous ? Quel fut votre coup de cœur de l'année 2017 ?