mardi 2 août 2011

Flânerie proustienne (2) - Lire sous un marronier

Entrée côté jardin de la maison de tante Léonie (juillet 2011)
" (...) l'intérêt de la lecture, magique comme un profond sommeil, avait donné le change à mes oreilles hallucinées et effacé la cloche d'or sur la surface azurée du silence. Beaux après-midi du dimanche sous le marronnier du jardin de Combray, soigneusement vidés par moi des incidents médiocres de mon existence personnelle que j'y avais remplacés par une vie d'aventures et d'aspirations étranges ausein d'un pays arrosé d'eaux vives, vous m'évoquez encore cette vie quand je pense à vous et vous la contenez en effet pour l'avoir peu à peu contournée et enclose - tandis que je progressais dans ma lecture et que tombait la chaleur du jour - dans le cristal successif, lentement changeant et traversé de feuillages, de vous heures silencieuses, sonores, odorantes et limpides."

8 commentaires:

  1. Tu fais durer le suspense .. on entre ?

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  2. @Aifelle : suite dans la semaine...

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  3. Il faut juste qu'un marron ne tombe pas :-)

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  4. @Elisabeth : en effet, pour une lecture paisible, c'est mieux ;-)

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  5. Est ce que c'est la porte avec la petite sonnette au son grêle celle qui annonçait Swann ?

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  6. Je n'ose entrer si je ne suis pas invitée et pourtant...

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  7. Depuis l'invasion de la mineuse du marronnier avec comme corollaire la généralisation du chancre bactérien de cet arbre, il est très dangereux de lire sous les marronniers : vous pourriez recevoir une branche sur la cafetière et alors, adieu les madeleines !

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  8. @Dominique : non, il s'agit du côté de Guermantes, côté jardin...

    @Enitram : mais si tu es invitée !

    @Walrus : oui mais il faut prendre des risques dans la vie afin d'éviter le chancre bactérien de l'ennui...

    Bonne journée à tous :-)

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