Chacun l'a bien compris, je me suis vraiment amusée en lisant cette satire ! De nombreux éclats de rire ont ponctué cette lecture, et si l'auteur a écrit pour se « soigner » et « passer ses nerfs », qu'il sache que cela marche aussi sur certaines de ses lectrices : grâce lui en soit rendue. Alors, plutôt que de vous faire un résumé, je vous propose de profiter encore une fois d'un extrait bien senti, où l'on apprend que sous le règne de Nicolas Ier, l'école ne doit pas servir uniquement à fabriquer des têtes bien faites.
« Notre Grand Leader posait un regard uniforme sur tout, et l'idée qu'il en tirait n'était régie que par la pure efficacité. L'école ? Elle devait fournir des contribuables pour éponger la dette nationale ; elle devait former, voire formater, des apprentis, des ouvriers, des employés, des boutiquiers, des ingénieurs. Il l'avait annoncé avant même son règne et très haut : « On a bien le droit de faire lettres anciennes, mais l'Etat ne va pas pouvoir payer longtemps pour des gens qui veulent cultiver leur esprit. » Cela inversait le sens habituel des études depuis l'Antiquité : qui apprenait la sagesse chez Sénèque ou Platon se rangeait du côté des improductifs et des assistés, et ne servait en rien quand nous avions besoin de travailleurs durs à la tâche, peu regardants au salaire, dociles, polis, qui n'avaient point à réfléchir sur les étoiles puisque Sa Majesté pensait à leur place, ce qui permettait à la fois de gagner du temps et de l'argent. (…) ».
A suivre… Je ne manquerai pas de lire la deuxième chronique et de venir vous en faire un résumé…
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