J'aime beaucoup Philippe Besson et voilà un bon cru de cet écrivain. C'est léger, mais grave, cela se lit vite, mais avec le plus grand plaisir !
Dans un Los Angeles qui s'apparente plus à une toile de fond qu'à une “ville vécue”, un meurtre banal est commis. Un jeune prostitué est retrouvé poignardé à Beverly Hills. Pourtant, “quand on est flic, c'est un endroit de tout repos”.
Dans un Los Angeles qui s'apparente plus à une toile de fond qu'à une “ville vécue”, un meurtre banal est commis. Un jeune prostitué est retrouvé poignardé à Beverly Hills. Pourtant, “quand on est flic, c'est un endroit de tout repos”. Extrait : “Non, il n'arrive presque jamais rien à Berverly Hills. Du coup, lorsqu'on découvre un cadavre aux premières heures de la matinée sur les pelouses impeccables qui longent Crescent Drive, je vous assure que ça fait désordre.
J'étais de service cette nuit-là. On allait tout doucement vers le matin, vers ces heures bleues où un café serré, pris au coin de la rue, sauve de la débâcle, où la mine froissée d'un vendeur de bagels dessine comme une fraternité des éclopés. Franck McGill me parlait de tout et de rien, de sa femme qui lui tapait sur le système, de ses enfants qui grandissaient mal, de sa belle-mère qui les abreuvait de gâteaux à la crème écœurants, et de vie impossibles dans lesquelles on se laisse quelquefois enfermer, à son propre insu. C'est le petit Bishop qui nous a prévenus qu'on avait reçu un appel.” (p. 25).
A partir de cette affaire de meurtre, l'écrivain, comme dans l'ensemble de son œuvre, nous propose une rencontre, de celle qui bouleverse une vie. Dans un style à la fois alerte, léger, mais aussi incisif avec nos petites - et grandes - lâchetés du quotidien, il raconte la fulgurance du sentiment amoureux. Cet auteur aime les “heures bleues”, les “jours fragiles” et il sait en saisir les instants fugaces qui pimentent l'existence. Voilà du très bon Philippe Besson !
J'étais de service cette nuit-là. On allait tout doucement vers le matin, vers ces heures bleues où un café serré, pris au coin de la rue, sauve de la débâcle, où la mine froissée d'un vendeur de bagels dessine comme une fraternité des éclopés. Franck McGill me parlait de tout et de rien, de sa femme qui lui tapait sur le système, de ses enfants qui grandissaient mal, de sa belle-mère qui les abreuvait de gâteaux à la crème écœurants, et de vie impossibles dans lesquelles on se laisse quelquefois enfermer, à son propre insu. C'est le petit Bishop qui nous a prévenus qu'on avait reçu un appel.” (p. 25).
A partir de cette affaire de meurtre, l'écrivain, comme dans l'ensemble de son œuvre, nous propose une rencontre, de celle qui bouleverse une vie. Dans un style à la fois alerte, léger, mais aussi incisif avec nos petites - et grandes - lâchetés du quotidien, il raconte la fulgurance du sentiment amoureux. Cet auteur aime les “heures bleues”, les “jours fragiles” et il sait en saisir les instants fugaces qui pimentent l'existence. Voilà du très bon Philippe Besson !
Un livre magnifique. Un énorme coup de coeur de ces dernières années.
RépondreSupprimer@Araucaria : oui, nous sommes tout à fait d'accord ! J'ai d'ailleurs très envie de lire son dernier roman actuellement dans les bacs...
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