vendredi 18 mars 2011

Le mutant apprivoisé de Ken Bruen

Il y a des jours où l'on regrette vraiment d'avoir acheté un livre…  Mais il y a aussi des jours où l'on regrette de ne PAS l'avoir acheté ! C'est le cas pour moi avec le non achat du Mutant apprivoisé de Ken Bruen. Tout ça parce que les bibliothèques étant des endroits merveilleux, on y trouve des merveilles, comme toutes les mésaventures de R&B…Ken Bruen -  Le Mutant  apprivoisé
Mais il y a aussi des jours où l'on n'a trop envie d'écrire… Lorsqu'il fait beau par exemple, que c'est dimanche et que le lundi se profile, inévitable comme un patron un jour de réunion. Aujourd'hui, je vous propose donc uniquement l'extrait qui suit. Dans ce deuxième volet des enquêtes des inspecteurs Roberts & Brant, le duo Sparadrap est aux États-Unis où il va découvrir une version toute particulière du “do it yourself”…
   ” Le duo Sparadrap voulait se barrer de New York, et se barrer tout de suite. Maintenant, ils se faisaient appeler Josie et Sean O'Brien. Leurs méninges étaient tellement bousillées par toutes les substances possibles et imaginables qu'ils n'étaient plus sûrs de rien, sauf qu'ils étaient irlandais. Mais après des années de squat dans le sud-est de Londres, leur accent avait pris une couleur brixtonienne. Une seule chose était sûre : ils voulaient se casser en Californie vite fait bien fait. Du soleil, des vedettes, quoi rêver de mieux ?
Et puis, hein ! ils avaient la baraka, non ? Un, ils fracturent la porte de Brant ; et même s'il les avait chopés et leur avait foutu la pétoche, ils l'avaient quand même niqué en premier. Deux, ils zigouillent un jeune flic dénommé Tone pour lui piquer son pantalon neur - un Farah super cool. Battu à mort avec un bois n°9, alors qu'ils captaient rien au golf. C'est qu'à Brixton, le club était brièvement passé arme de choix.
   La partie commença comme d'hab'. Josie s'approcha donc de Julian, en geignant : “Z'auriez pas quèq dollars, jusse un peu d'pèze, m'sieur, siouplaîaîaît.”
   En pâle reflet du cavalier de l'Apocalypse, Sean se glissa par-derrière (…). Il attrapa Julian par le poignet. Celui-ci secoua le bras. “Mais, put…!” cria-t-il. Et il sortit son Glock, qu'il s'était planqué dans le dos (…). 
Sortant son flingue, il le pointa des deux mains sur Sean. Qui croyait avoir affaire à un mec bourré et qui, fou de rage, se mit à beugler : “File-moi ta montre, trouduc !”.
   Julian tira entre les deux yeux. Puis le Glock se pointa sur Josie qui, tombant à genoux, supplia : “Oh ! siouplaît, me tuez pas m'sieur ! Y a pas, c'est lui qui m'a forcée, j'vous l'jure, sur la tête de ma mère !”.
   Comment appliquer les consignes de la C.I.A. devant une femme : 
catholique
irlandaise
pitoyable ?”….. (p. 120-125)

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