dimanche 20 mars 2011

La chair de la Salamandre de Jean-Louis Marteil

C'est au douzième jour du mois de mai 1221 que commence cette histoire. Nous sommes à Cahors, rue de la Daurade. Un énorme La chair de la Salamandreéchafaudage s'écroule devant la mine enragée d'un vieil usurier de la ville, Bertrand de Vers, commanditaire des travaux en cours. Une rumeur se répand alors sur toute la ville : “le vent a tué”. Jusqu'à ce que l'on se rende compte que l'un des pieds de l'échafaudage avait été scié volontairement… Ce premier meurtre sera suivi par un deuxième par l'eau, un troisième par la terre, un quatrième par le feu… Alors que tous soupçonnent les banquiers lombards présents dans la ville, et grands rivaux de la famille de Vers, le meurtrier continue sa macabre besogne….
Cahors
Mon avis
Cette lecture fut plaisante même si le suspense lié à une éventuelle enquête n'était pas au rendez-vous. Ce livre vaut surtout pour les connaissances historiques de l'auteur qui fait revivre la cité cahorsine médiévale avec entrain. Il nous promène dans la vieille ville, et on le suit avec plaisir. Il nous fait découvrir le milieu des conducteurs de gabares et autres porte-faix au langage truculent, et là encore, on adhère ! Malgré quelques longueurs (je pense que  plus court, le livre aurait gagné en tension narrative), cela reste un bon livre qui donne envie de découvrir la trilogie composée de La Relique, L'os de frère Jean et Le vol de l'aigle.
Extrait
“Les autres se rapprochèrent à la fois du feu et de leur hôte, puant mais aimable, pour lequel ils avaient conçu d'emblée une certaine affection : jouer les grands protecteurs leur convenait assez bien. Sûr de lui, le maîtres des gabares parla le premier, quelques-uns renchérirent : ” Sois tranquille, ils seront bien reçus !
- Si fait ! Nous autres ne sommes point cinq, mais vingt !
- Et nul ne dort ici !
- Ni ne dormira de cette nuit…
- Nous ne serons point saignés comme lièvres au gîte.
- Vrai ! Qu'ils y viennent, ce sera grande joie d'épandre leurs cervelles !
- Nous avons cinq compères à venger, foutre-queue de Satan !”.
Merci une fois encore à Blog-O-Book, ainsi qu'aux éditions de la Louve dont j'ai découvert le catalogue avec grand intérêt !

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