Quelle bonne surprise ce livre ! Encore une fois, la bibliothèque près de chez moi fait des miracles et propose des petites merveilles à ses “lecteurs découvreurs”… Cet ouvrage se compose de trois nouvelles, Le fils de l'étoile, Des noms de fleurs et Le père à Francis. La première se déroule dans un château, au cours d'une colonie des vacances, et nous raconte une histoire étrange à partir d'une amitié entre deux jeunes garçons. La deuxième brosse le portrait d'une triste aventure collective. Et enfin, la dernière se passe dans le milieu du foot marseillais. Trois nouvelles fort différentes donc mais qui ont en commun d'être très sombres. Marcus Malte manie bien les effets de suspense ainsi que les voix narratives, comme dans la troisième nouvelle, racontée du point de vue d'un jeune en détention. Une lecture fort plaisante… je ne demande qu'à découvrir les autres ouvrages de cet auteur.
Extrait de la première nouvelle
“Nous n'osions plus bouger. Allongés sur nos lits, muets, les yeux grands ouverts, nous assistâmes alors à un phénomène extraordinaire. Le château se mit à vivre.
Oui, je dis bien : “vivre”. Tel un être de chair et de sang. D'une vie propre, totalement indépendante de la nôtre. Comme si cette ancestrale demeure n'attendait que le coup de pouce des éléments déchaînés pour sortir d'une longue hibernation. Un réveil d'ogre, de géant. Une renaissance à sa juste démesure. Nous le sentions d'étirer, s'ébrouer, faire craquer ses jointures, ses poutres, ses parquets. Le tonnerre grondait par sa bouche et roulait sous nos pieds. Son souffle rauque courait le long des corridors, glaçait les murs, hantait les salles aux plafonds hauts et s'amplifiait, et résonnait (…). Et son grand cœur battait, faisant battre nos cœurs.”
“Nous n'osions plus bouger. Allongés sur nos lits, muets, les yeux grands ouverts, nous assistâmes alors à un phénomène extraordinaire. Le château se mit à vivre.
Oui, je dis bien : “vivre”. Tel un être de chair et de sang. D'une vie propre, totalement indépendante de la nôtre. Comme si cette ancestrale demeure n'attendait que le coup de pouce des éléments déchaînés pour sortir d'une longue hibernation. Un réveil d'ogre, de géant. Une renaissance à sa juste démesure. Nous le sentions d'étirer, s'ébrouer, faire craquer ses jointures, ses poutres, ses parquets. Le tonnerre grondait par sa bouche et roulait sous nos pieds. Son souffle rauque courait le long des corridors, glaçait les murs, hantait les salles aux plafonds hauts et s'amplifiait, et résonnait (…). Et son grand cœur battait, faisant battre nos cœurs.”
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