Afghanistan, pendant la guerre contre l'Union soviétique. Un vieil homme avec un enfant. Ils semblent errer sur une terre désolée et poussiéreuse. Le vieil homme cherche son fils, Mourad. Il veut lui annoncer une triste nouvelle. Dans l'air lourd et dense, il mâche du naswar (mixture narcotique), avec les mots qu'il ne sait pas comment choisir pour son fils. Il remâche la guerre qui vole leurs larmes aux pères. Et c'est bien de cela qu'il s'agit, d'un livre sur la guerre, les guerres, et les douleurs qu'elles lancent au hasard sur une humanité hagarde face au malheur et à la souffrance. Voilà un roman court et intense, que je vous conseille vivement.
Extrait : “L'époque est à nouveau aux serpents de Zohak, des serpents qui se nourrissent du cerveau de notre jeunesse… Il s'interrompt pour allumer une cigarette. Il montre du doigt la peinture qui se trouve au mur et reprend :
- D'ailleurs, les jeunes eux mêmes sont les Zohak d'aujourd'hui. Ils ont pactisé avec le diable et poussent leur propre père dans la fosse… Un jour, c'est leur propre cervelle qui y passera.”
- D'ailleurs, les jeunes eux mêmes sont les Zohak d'aujourd'hui. Ils ont pactisé avec le diable et poussent leur propre père dans la fosse… Un jour, c'est leur propre cervelle qui y passera.”
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