En dix traités, Pascal Quignard nous invite à réfléchir sur la musique. Il “interroge les liens qu'entretient la musique avec la souffrance sonore”. Au travers d'anecdotes, historiettes, simples réflexions et pensées diverses, il questionne notre rapport aux sons… et au silence, “devenu le vertige moderne”. A méditer dans une salle d'attente où une musique lancinante s'impose, sans possibilité de couper le son…
Morceaux choisis :
“Certains sons, certains fredons disent en nous quel “ancien temps” il fait actuellement en nous.” p. 20
“Lire au jardin dans la chaleur, la langueur, la lenteur, l'engourdissement qui s'assemblent l'été.
La patte d'un lézardeau, tandis qu'elle déplace une feuille morte, produit un fracas qui fait sauter le coeur.
On est déjà sur ses pieds, tout tremblant, dans l'herbe brûlante.” p. 31
La patte d'un lézardeau, tandis qu'elle déplace une feuille morte, produit un fracas qui fait sauter le coeur.
On est déjà sur ses pieds, tout tremblant, dans l'herbe brûlante.” p. 31
“Je propose d'appeler “notes inouïes” ces sons écrits injouables qui font penser à ce que les grammairiens nomment les “consonnes ineffables” (le p dans sept).” p. 71
Johannes Vermeer, La leçon de musique, 1664.
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