Cet essai de Sylvie Germain se compose d'une série de textes pour certains publiés dans des revues, ou issus de conférences données par la romancière. L'ouvrage, préfacé par Marc Leboucher, se divise en 4 actes : acte de présence, acte de silence, acte de paradoxe et acte de mémoire.
“A sa manière, parmi les multiples entrées, ce nouveau livre invite à questionner un paradoxe : notre monde aurait-il quelque mauvaise conscience, quelque problème avec la mémoire et l'absence ?”
Depuis Hors champs, le thème de l'effacement est à l'œuvre dans l'écriture de Sylvie Germain. Dans le cadre d'un essai, elle peut y réfléchir à loisir. Toutefois, ce livre, à forte connotation spirituelle, peut gêner les athées qui ne se reconnaîtront pas dans les réponses (ou les questions) posées par l'écrivaine. Pourtant, il a le grand mérite d'inviter à des questionnements peu présents dans l'inflation de divertissements de nos sociétés modernes. Ainsi, le premier acte se demande s'il existe une “vraie” vie avant la mort. Le deuxième pose la question des réponses à apporter, pour ceux qui en sont les victimes, à la souffrance et au malheur. Autrement, dit, elle interroge la légitimité de la violence.
Si je n'apporte pas les mêmes réponses aux questions de Sylvie Germain, nous avons quelques interrogations communes, interrogations somme toute assez universelles… Chaque lecteur se questionnant sur un éventuel acte de “présence” au monde, sur l'usage de la violence, entre autres, croyant ou pas, pourra à mon sens puiser dans cet ouvrage de quoi alimenter sa réflexion… et c'est déjà beaucoup… En revanche, j'avoue que la fin, très centrée sur le “retrait divin” et les questions religieuses, m'a peu intéressée, et que j'ai arrêté là ma lecture…
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