En 1893, Colette se marie avec celui qui sera surnommé Willy. Cette union amène Colette à Paris où elle découvre le milieu artistique et culturel de l'époque. Elle écrit à quatre mains avec ce premier mari la série des Claudine et les aventures de Minne (qui deviendront l'Ingénue libertine). Ils forment au départ un couple “à la mode Belle Époque” mais le mariage, après bien des infidélités, est rompu. “Que veux-tu, confiera-t-elle beaucoup plus tard à son amie Renée Hamon, je n'avais pas le choix : ou rester vieille fille ou devenir institutrice. Je lui apportais mes vingt ans, ma fraîcheur et 1 m 58 de cheveux ; ça l'a amusé un temps.” Colette part vivre avec Missy, marquise de Morny, qui va jouer un rôle déterminant dans sa vie de 1906 à 1911.
“Au cours de leurs promenades d'été en voiture, Missy et Colette ont découvert près de Saint-Malo, à Saint-Coulomb, le manoir de Rozven (”La Rose des vent”), caché dans un bouquet de troènes. Il appartient à la baronne de Crest, qui refuse de la vendre à une femme qui s'habille en homme. C'est donc Colette qui signe l'acte en 1910, devant notaire, et devient ainsi propriétaire par procuration. Quand Colette quittera - bientôt - Missy et que celle-ci voudra vendre Rozven, on lui répondra qu'elle n'en est pas propriétaire. Et Colette s'en félicitera, sans vergogne. Missy achetera une autre villa, “Princesse”, trois kilomètres plus loin.” Colette, par Madeleine Lazard
Je vous propose donc aujourd'hui de partir sur les traces des liens entre Colette et la terre bretonne, en écoutant l'émission “Paroles de Chercheurs”. Deux spécialistes de l'œuvre de l'écrivaine, enseignants à l'université Rennes II, y mettent à jour les rapports que Colette a noué avec la région, cadre de l'un de ses plus beaux récits, Le Blé en herbe. J'en profite pour vous rappeler que la collaboration entre Colette et Mathurin Méheut a donné lieu à la publication d'un livre pour les enfants dont je vous propose un aperçu ci-dessous.
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