Stig Dagerman avait 23 ans lorsqu'il fut envoyé en reportage dans l'Allemagne de 1946, pays en ruines. Jeune journaliste, celui qu'on allait appeler le « Rimbaud du Nord », a trouvé là matière à son premier succès de librairie. Le livre se compose de treize textes qui sont des articles rédigés durant ce voyage allemand.
D'Automne allemand, le premier texte, à Littérature et souffrance, Stig Dagerman a brossé un portrait de l'Allemagne de l'après IIIe Reich, et le portrait est terrifiant. Tout d'abord parce que le pays va terriblement mal, mais surtout parce que le tableau est d'une lucidité presque aveuglante. Il nous présente ces « Allemands des caves » qui vivent au milieu des ruines et de qui on attend une vision critique de l'Allemagne nazie… au cours de procès qualifiés de “dénazification”.
D'Automne allemand, le premier texte, à Littérature et souffrance, Stig Dagerman a brossé un portrait de l'Allemagne de l'après IIIe Reich, et le portrait est terrifiant. Tout d'abord parce que le pays va terriblement mal, mais surtout parce que le tableau est d'une lucidité presque aveuglante. Il nous présente ces « Allemands des caves » qui vivent au milieu des ruines et de qui on attend une vision critique de l'Allemagne nazie… au cours de procès qualifiés de “dénazification”.
“L'Allemagne tout entière pleure ou rit devant le spectacle de la dénazification, cette comédie dans laquelle les Spruchkammen jouent pitoyablement le rôle ambigu de l'ami de la famille, ces tribunaux dont les procureurs présentent leurs excuses à l'accusé avant que la sentence ne soit rendue, ces énormes moulins à papier qui offrent fréquemment, dans cette Allemagne qui manque de papier, le spectacle d'un accusé qui présente une vingtaine de certificats attestant une conduite irréprochable et qui consacrent un temps considérable à des milliers de cas absurdes et sans importance tandis que les cas véritablement graves semblent disparaître par quelque trappe secrète.”
Or, Stig Dagerman fera le constat suivant : la guerre n'enseigne que deux choses : avoir peur et mourir… Ce constat, tout aussi lucide que désepéré, le conduira à la mort. Il s'est suicidé en 1954.
Après avoir lu le commentaire de Dominique, j'ajoute ici le très beau texte de cet auteur : Notre besoin de consolation est impossible à rassasier. Stig Dagerman “Notre besoin de consolation est impossible à rassasier”
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