En période de “surchauffe neuronale”, j'aime bien me détendre avec un ouvrage de la collection Découvertes Gallimard. Le choix des illustrations, judicieux, me permet de replonger dans les délices de la lecture illustrée de mon enfance… De plus, un petit voyage au Ve siècle avant J.-C, à Athènes, est toujours bienvenu et cet ouvrage de Pierre Brulé, helléniste reconnu, permet de l'effectuer avec intelligence. En cinq chapitres, il présente “la société athénienne”, “Périclès, un atistocrate athénien du Ve siècle”, “la lente mise en place de la démocratie”, le “Gouvernement Périclès” (443-429) puis “la guerre”. Il nous immerge en terre grecque où, on a tendance à l'oublier, “la guerre fait partie intégrante du paysage culturel ; la paix n'y est qu'une trêve”… En effet, les hoplites, durant le siècle classique, n'auront raccroché leur équipement guerrier qu'une année sur trois !
Extrait
Périclès et Athéna, le stratège, la déesse et la cité Plutarque raconte que “durant la construction des Propylées, “le plus actif et le plus zélé des ouvriers tombe du haut de l'édifice. Il est dans un état pitoyable et abandonné des médecins. Périclès est découragé”. (…) En cette occasion, la déesse, Athéna, va montrer que “loin de se désintéresser (des travaux de Périclès), elle met aussi la main à l'œuvre et aide à l'achever. Elle lui apparaît en songe et lui prescrit un remède”. Voilà le rationaliste ami d'Anaxagore transmué en médium du divin. Le blessé guérit et Périclès érige, en action de grâces, un statue d'Athéna Hygie (la Santé). Mais les archéologues ont retrouvé sur l'Acropole la base de la statue : on n'y lit pas le nom de Périclès, mais celui des “Athéniens” comme l'usage de l'époque le recommande. Plutarque substitue “Périclès” à des collectifs moins excitants pour une biographie.” p. 97-98
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire