jeudi 17 mars 2011

Grandville de Brian Talbot

J’ai choisi cette bande dessinée tout d’abord parce qu’il s’agissait d’une histoire policière (pour la semaine du noir, cela s’imposait) mais aussi pour ses illustrations anthropomorphes. Il semblerait que je ne sois pas seule à aimer voir en scène nos amis les bêtes… alors… pour tous ceux qui sont restés un peu enfant et qui, comme moi et l’auteur, aiment les animaux : en route !
Grandville de Bryan Talbot
Bryan Tablot dessine des comics depuis trente ans. Avec Grandville, il nous propose une incursion dans le monde de l’album avec les aventures de l’inspecteur LeBrock, de Scotland Yard. La République socialiste de Grande-Bretagne est « un petit pays sans importance relié par le pont ferroviaire de la Manche à l’Empire de France ». L'histoire commence par le meurtre de Raymond Leigh-Loutre. Alors que tout porte à croire à un suicide, LeBrock a tôt fait de déceler un meurtre déguisé derrière ces apparences trompeuses… D'autant plus qu'un sanglier, un renard et un lézard ont été aperçus dans le secteur juste avant le meurtre. Pour LeBrock, cela ne fait aucun doute : il s’agit d’eux ! Scénario à rebondissements, coups de théâtre, flingues et petite pépé, tous les ingrédients du noir sont réunis ici.
Bryan Talbot, dans une postface que j’ai appréciée autant que l’histoire, explique ses choix narratifs. Il s’est inspiré du dessinateur français Jean Ignace Isidore Gérard (nom de plume JJ Grandville) dont il possède les œuvres en recueil, pour imaginer une histoire dans un Paris « steampunk, peuplé de personnages à tête d’animaux”.
Dessin de Grandville
Il s’est également inspiré de héros animaliers comme Tiger Tim ou Rupert l’Ours dont le village sert de décor au début de Grandville.
De nombreuses références émaillent le récit : Bécassine, Spirou, Hergé pour la bande dessinée mais aussi pour la peinture Augustus Egg (Compagnons de Voyage), Manet (Un Bar aux Folies Bergères), Alphonse Mucha, Gustave Doré, Arthur Sarnoff….
Un bar aux Folies bergères - Manet
La dédicace se réfère à JJGranville, Albert Robida, Sir Arthur Conan Doyle, l’ours Rupert et Quentin Tarantino…. et l’ensemble s’inspire très largement de l’art nouveau. Enfin,  pour finir en noir et en beauté, voici un extrait de la bande dessinée :
Planche de Grandville

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