Thomas Gilbert a été le premier auteur édité, en août 2009, par la maison d'édition manolosanctis dont j'ai déjà parlé ici. Iron & Flesh est le deuxième volume d'une trilogie commencée avec Oklahoma Boy. Ce volume commence in media res dans les tranchées de la Grande Guerre. Le feu fait rage, les hommes partent en charpie et les nettoyeurs de tranchées exécutent leur office… On découvre à la page 17 que notre “héros”, engagé dans les Sections d'assaut, était pasteur dans le civil avant de s'engager et de se retrouver dans le bourbier européen…
Mon avis
À la limite du supportable ! J'ai terminé pour pouvoir rédiger ce billet… puisque j'ai effectué cette lecture dans le cadre d'un partenariat avec les éditions manolosanctis et Blog-O-Book. Alors certes, la réflexion sur la guerre et sur le pouvoir délétère de l'exercice de la violence a le mérite d'exister dans ce volume. Car l'auteur nous décrit avec force jets de sang et de chairs l'attrait morbide pour la tuerie qui peut naître par temps de carnage autorisé et encouragé. Les dessins aux traits qui semblent parfois maladroits s'accommodent parfaitement au chaos ambiant. Mais si j'ai trouvé les immenses faucheuses surplombant le champs de bataille particulièrement réussies, l'excès de morbide m'a portée à la limite de la nausée. L'utilisation de la couleur, à la différence d'un Tardi, n'est sans doute pas pour rien dans cet effet. Pour tout dire, je préfère relire À l'ouest rien de nouveau dont le texte reste d'une force inégalée, plutôt que de regarder ces images à la limite du soutenable… Âmes sensibles s'abstenir !
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