Après la déconvenue d'hier avec copie conforme, je suis retournée au cinéma aujourd'hui… Et me voilà fort enthousiaste !
Trois femmes, Aicha, Radia et leur mère, vivent dans un maison à l'abandon dans laquelle est ont travaillé comme domestiques. Complètement à l'écart du monde, leur vie se trouve bouleversée lorsqu'un jeune couple vient s'installer dans la maison. Les trois femmes essaient de cacher leur existence, de peur d'être chassées car elles cachent un secret inavoué…
Voilà un très beau film sur l'enfermement, le féminin, et la folie des femmes entre elles. Place du désir érotique dans la vie des femmes, identité et maternité, le film brasse de nombreux thèmes qui se cristallisent sur le magnifique personnage d'Aïcha. Car la plus jeune femme du trio enfermé est celle qui convoite le plus la liberté, même si elle doit pour cela payer le prix fort. Pas étonnant que ce film ait fait beaucoup de bruit au festival du Caire, où certains hommes ont été choqués par l'aspect “cru” de certaines scènes. Sorte de conte de fées à rebours qui mélange fantasmes et réalité, voilà une histoire de libération fort d'actualité. Il me restera une image forte, celle d'Aïcha, montée sur des escarpins rouges dont l'un a un talon cassé. Sa démarche boiteuse et empêchée m'a évoqué l'éternel conflit entre tradition et modernité…
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